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D'où viennent les principales pollutions de l'eau ? 20 janvier 2012
La pollution de l'eau vient essentiellement des activités humaines.
Pollutions organiques Agriculteurs, particuliers et industriels rejettent des matières organiques (excréments, ordures ménagères animales ou végétales pour les particuliers ; déjections animales pour les exploitations agricoles ; déchets végétaux ou animaux pour les industries comme la papeterie, la tannerie ou les industries agroalimentaires). Or ces déchets, notamment les excréments, contiennent des microbes : bactéries, virus... : cette pollution peut donc entraîner des maladies (pollution microbiologique).
Pollutions chimiques L'agriculture (culture et élevage) est une cause majeure de pollution des eaux souterraines, et importante pour les eaux de surface. Les engrais (nitrates, phosphates, mais aussi parfois cadmium) et pesticides utilisés pénètrent dans le sol, puis dans l'eau. Les médicaments et compléments alimentaires (par exemple, zinc) donnés aux animaux d'élevage pourraient également être source de pollution (des études doivent être menées sur l'impact sur le milieu, par exemple le développement de bactéries résistantes aux antibiotiques).
Les particuliers, commerçants et artisans (eaux usées gérées par les villes) sont également à l'origine de pollutions des eaux. Les produits chimiques utilisés (produits de nettoyage, pesticides, peinture...) sont le plus souvent rejetés dans les canalisations (selon l'organisation des égouts dans la ville, ils sont alors soit directement rejetés dans le milieu naturel, soit envoyés en station de traitement des eaux usées). Les résidus de médicaments (absorbés puis rejetés dans les eaux usées) constituent également une source de pollution, mais des études pour améliorer les connaissances sur leur impact sur le milieu naturel sont nécessaires : par exemple, déterminer si certains produits (hormones contenues notamment dans les pilules contraceptives...) peuvent perturber le fonctionnement du système hormonal des animaux et contribuer à la féminisation des poissons. D'autres risques, moins connus, pourraient exister.
Les activités industrielles, autre source de pollution, rejettent des métaux, des hydrocarbures, des acides, et peuvent provoquer le réchauffement des eaux. La pollution des eaux par les activités industrielles a fortement baissé dans la deuxième moitié du XXème siècle, notamment avec la mise en place des stations de traitement des eaux usées en aval des industries dans les années 1970.
Pour lutter contre ces différentes pollutions, les pouvoirs publics ont mis en place différents plans d'action ciblés, qui visent notamment à améliorer les connaissances sur les impacts de certains polluants (médicaments, micro-polluants) sur le milieu naturel (plan micro-polluants, plan médicaments...).
(D'autres causes de pollution, naturelles, existent également : dissolution dans l'eau de matières organiques à cause de l'érosion ou de certains phénomènes naturels comme les éruptions volcaniques).
Quelles sont les actions menées pour protéger la ressource en eau ? 20 janvier 2012
La lutte contre la pollution Des normes sont définies pour le rejet de matières polluantes , et de nombreuses actions ciblées complètent la lutte :
1. Pollution agricole : limiter les pollutions et protéger les ressources Limiter les pollutions « diffuses » (engrais, pesticides) : Pesticides : les substances les plus préoccupantes sont retirées du marché (mi-2011, 39 ont été retirées) ; La recherche et la formation agricole développent les connaissances sur les pratiques utilisant moins de pesticides et d'engrais chimiques. Objectif : réduire de 50% l'usage des pesticides en d'ici 2018 par rapport à 2008 à condition que des techniques alternatives existent (Loi Grenelle 1 ).Nitrates : les agriculteurs doivent respecter plusieurs obligations dans les zones vulnérables aux nitrates (55% de la surface agricole française), notamment en Bretagne et dans le bassin parisien : limitation de la quantité d'azote épandue, interdiction d'épandre à certaines périodes de l'année, limitation du nombre d'animaux dans certains élevages...Dans tous les bassins versants en amont des zones où se développent des algues vertes, il est obligatoire de tenir une comptabilité de la quantité d'azote épandu (loi Grenelle 2 ) - contrôles réalisés par les agents de la police de l'eau ou les inspecteurs des installations classées.
Protéger les cours d'eau et les nappes souterraines : les agriculteurs ont l'obligation de limiter les transferts d'engrais et pesticides (intrants) dans la ressource en eau grâce à la plantation de végétaux (herbes, haies...) entre les cultures et les cours d'eau (« bandes végétales tampon ») (loi Grenelle 2) ; ils sont incités (voire obligés, dans les zones les plus menacées ) à planter des cultures hivernales (« couverture hivernale » ou cultures intermédiaires pièges à nitrates - CIPAN) pour fixer l'eau des précipitations et éviter que les substances chimiques ne pénètrent jusqu'aux nappes phréatiques.
Protéger les captages pour l'eau potable : le code de la santé publique interdit les activités polluantes (« à risque ») à l'intérieur des périmètres de protection immédiats des captages d'eau potable. Par ailleurs, les deux lois Grenelle prévoient la protection effective des 500 captages les plus menacés par les pollutions diffuses d'origine agricole, pesticides et nitrates (« captages Grenelle ») : cela passe notamment par la définition par le préfet de « programmes d'actions agricoles » (mise en place par les agriculteurs de mesures permettant de protéger la ressource en eau : bandes enherbées, réduction des pesticides et des engrais...) dans des zones de protection des aires d'alimentation des captages . Ces programmes d'actions peuvent être rendus obligatoires au bout de trois ans (voire un an dans certains cas) si leur mise en ½uvre est jugée insuffisante. D'autres démarches sont possibles, par exemple la mise en ½uvre de plans d'actions globaux inscrits dans les contrats de territoires signés par l'ensemble des partenaires, qui peuvent par exemple promouvoir le développement de l'agriculture biologique sur les aires d'alimentation de captages, démarche également soutenue par les agences de l'eau.2. Pollution « urbaine » : améliorer le traitement des eaux usées Accélérer la mise aux normes des stations de traitement des eaux usées : Les stations de traitement des eaux usées doivent respecter des réglementations européennes et françaises, notamment concernant les normes de rejet des différents polluants . Aujourd'hui, grâce au perfectionnement des stations, plus de 90% des matières organiques peuvent être épurées. De plus, les actions menées depuis 2007 (plan d'actions 2007-2011) ont permis d'accélérer la mise en conformité des stations de traitement des eaux usées les plus importantes par rapport à la réglementation nationale et européenne : 141 stations sur 146 identifiées en 2006 ont été mises en conformité, et les travaux seront terminés fin 2013 pour les 5 dernières stations. Ainsi, fin 2011 il ne reste que 4% de stations non conformes à la réglementation française et européenne (dont 2% dont la non-conformité a été découverte après 2007, et est due à la vétusté des ouvrages ou à l'augmentation de la population). Pour la période 2012-2018, un nouveau plan d'actions , acté en septembre 2011, vise à remettre en conformité (reconstruire ou moderniser) 74 stations de taille moyenne identifiées comme prioritaires, pour lesquelles les actions prévues dans le précédent plan ont pris du retard. Il vise aussi le respect des objectifs de bon état des eaux , autre obligation européenne auxquelles sont soumises les stations de traitement des eaux usées.
Pour atteindre le bon état des eaux ayant un usage spécifique (baignade, élevage d'huîtres...), des normes de rejet plus strictes (concernant les polluants : phosphore, azote, matières fécales...) peuvent être fixées par l'Etat au niveau local (inspecteurs des installations classées, au sein des directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement – DREAL) en fonction de l'état des ressources. D'ici 2015, environ 10% des stations devront mettre en place des mesures complémentaires afin d'aller vers le « bon état » des eaux exigé en Europe.
Par ailleurs aujourd'hui, après des actions lancées dans cette direction depuis les années 1970, pratiquement toutes les communes de plus de 2000 habitants sont reliées à des réseaux de collecte et des stations de traitement des eaux usées (99,9% fin 2011), en conformité avec la réglementation européenne et française (l'objectif était d'atteindre cette situation avant fin 2011 ).
Enfin, depuis 2010 , des actions sont menées pour améliorer la connaissance sur la présence de certains micropolluants dans les rejets des stations de traitement des eaux usées (déterminer les quantités, ainsi que l'impact sur le milieu naturel) et limiter le déversement de ces produits dans les réseaux de collecte des eaux usées.
Contrôler l'assainissement individuel (environ 4 millions de logements, soit environ 10 millions de personnes) :Les dispositifs pour le traitement des eaux usées des particuliers (fosses septiques...) doivent respecter des normes réglementaires établies par les ministères du développement durable et de la santé pour garantir leur efficacité en termes de protection des milieux naturels. Pour certains systèmes autorisés depuis 2009 (« systèmes compacts », agissant comme des micro stations d'épuration) l'obtention d'un agrément est nécessaire . Les installations font l'objet de contrôles réalisés par les communes . Les forages domestiques peuvent également être contrôlés par les agents du service de l'eau (mairie ou structure privée délégataire) pour vérifier qu'ils ne risquent pas de contaminer le réseau public.
3. Pollution industrielle : règlementer et contrôler Les exploitants qui rejettent directement leurs eaux usées dans les lacs et les rivières doivent contrôler leurs rejets, et depuis 2006 les déclarer dans un registre européen . Pour les installations les plus polluantes (« installations classées » ), ces rejets sont règlementés par des normes nationales , parfois renforcées au plan local (inspection des installations classées, au sein des DREAL) en fonction de l'activité de l'installation classée, de l'état de la ressource en eau et des usages éventuels (baignade ou élevage d'huîtres par exemple). Ils sont également contrôlés par les inspecteurs des installations classées. Pour les autres installations industrielles polluantes, les rejets peuvent également être plus strictement limités par les directions départementales des territoires (police de l'eau). Pour évacuer leurs eaux usées autres que domestiques par les réseaux d'évacuation d'eau des communes, les exploitants doivent obtenir une autorisation préalable de la commune , et respecter des limites établies par convention communale pour chaque polluant lorsqu'il y en a une.
4. Micro-polluants et médicaments : limiter à la source et améliorer la connaissance « Micropolluants » (substances susceptibles d'avoir une action toxique à des concentrations infimes – pour l'eau, ordre de grandeur entre le nanogramme et le microgramme par litre)Le rejet des micro-polluants les mieux connus (métaux, phtalates issus des déchets de plastique) est réglementé au niveau européen . Les principales actions menées en France visent à : Augmenter le nombre de polluants interdits par la réglementation européenne (règlement « REACH » ) ;Mieux connaître la présence de ces polluants dans les masses d'eau ;Identifier les marges de progrès (ex : créer de nouvelles filières de traitement de certains déchets polluants – peintures...- financées par les producteurs, multiplier les lieux de collecte, sensibiliser les utilisateurs ...). Un « plan national de réduction de la pollution des milieux aquatiques par les micropolluants » a été publié en octobre 2010 pour renforcer ces actions et leur cohérence et pour les étendre aux autres micropolluants.
Médicaments : Des actions visent à mieux connaître la présence des résidus dans les ressources en eau et leurs effets (« plan médicaments et résidus médicamenteux », dépendant du 2ème plan santé environnement 2009-2013, lancé en mai 2011 par le ministère du développement durable et le ministère de la santé ). Une étude réalisée à l'été 2011 a déjà permis de retrouver 19 molécules médicamenteuses au moins une fois dans des échantillons d'eau prélevés dans les ressources en eau (superficielles et souterraines) et les eaux traitées . 25% des eaux traitées, 65% des eaux brutes superficielles et 30% des eaux souterraines contenaient des résidus de médicaments. Plusieurs pistes d'actions sont évoquées : sensibiliser pour limiter l'usage de certains médicaments, surveiller plus particulièrement certains lieux de contamination, introduire des critères environnementaux pour l'autorisation de mise sur le marché des médicaments.
La qualité écologique des cours d'eau Pour mieux préserver la biodiversité dans les cours d'eau, plusieurs actions (« plan de restauration de la continuité écologique des cours d'eau » - novembre 2009) visent notamment à : modifier la forme des berges, recréer les méandres d'un cours d'eau, aménager les barrages en créant des passages pour les poissons (« passes à poisson »)...
Les aides des Agences de l'eau aux collectivités devraient doubler pour ces actions restauration (de 80 à 160 Mons/an) par an (10è programme des Agences de l'eau pour la période 2013-2018).
Source : http://www.developpement-durable.gouv.fr/ L'eau : un élément essentiel pour le développement de la vie L'eau représente 70% du poids de l'adulte et 80% du poids de l'enfant. Une perte de 10% entraîne des troubles graves, voire la mort, si ce pourcentage atteint 20%.La croissance démographique est la pression la plus importante sur la ressource en eau, pourtant le thème de l'eau ne retient pas suffisamment l'attention des institutions internationales : elle n'est pas représentée par un organisme spécifique.La pollution de l'eauDans de nombreux pays en développement, de 80 à 90 pour cent des eaux usées déversées sur les côtes sont des effluents bruts, c'est à dire des rejets qui n'ont pas été traités. La pollution, liée à une démographie galopante dans les zones côtières et à des infrastructures d'assainissement et de traitement des déchets inadéquates, constitue une menace pour la santé publique, les espèces sauvages ainsi que pour les sources de revenu comme la pêche et le tourisme.La mauvaise gestion de l'eauBien qu'elles soient réparties de manière inégale, les ressources en eau douce sont loin de manquer à l'échelle de notre planète.Pourtant, du fait de la mauvaise gestion, de moyens limités et des changements environnementaux, quasiment un habitant de la planète sur cinq n'a toujours pas accès à l'eau potable et 40% de la population mondiale ne disposent pas d'un service d'assainissement de base, indique le deuxième Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau.Le manque d'accès à l'eau potable et à l'assainissement tue 8 millions d'êtres humains chaque année et représente à ce titre la première cause de mortalité dans le monde, un défi majeur et crucial pour l'humanité.C'est peu connu mais l'eau transite via les importations de fruits et légumes qui en contiennent, on parle alors d'eau virtuelle, cela représente la moitié de la consommation en eau des pays importateurs !
Source : http://www.notre-planete.info/environnement/eau/ La qualité de l'eau est un paramètre important qui touche à tous les aspects du bien-être des écosystèmes et de l'homme tels que la santé d'une communauté, les denrées alimentaires à produire, les activités économiques, la santé des écosystèmes et la biodiversité. En conséquence, la qualité de l'eau a également une influence sur la détermination des niveaux de pauvreté, de richesse et d'éducation de l'homme.Vue sous l'angle de la gestion, la qualité de l'eau est déterminée par l'utilisation finale qui en est souhaitée. En conséquence, l'eau destinée aux loisirs, à la pêche, à la boisson et à l'habitat des organismes aquatiques exige des niveaux de pureté plus élevés tandis que pour celle consacrée à la production d'énergie hydraulique les normes de qualité sont beaucoup moins importantes. C'est la raison pour laquelle la qualité de l'eau est définie largement comme les « caractéristiques physiques, chimiques et biologiques de l'eau nécessaires pour les utilisations qui en sont souhaitées » (UN/ECE 1995). Il convient de remarquer qu'après avoir été utilisée, l'eau retourne généralement au système hydrologique et, si elle n'est pas traitée, elle peut avoir de graves effets sur l'environnement.La pollution de l'eau est de plusieurs types. Elle est physique (limpidité altérée, température modifiée), chimique (nitrates, métaux et autres micropolluants), organique (entraînant une surconsommation d'oxygène indispensable à la vie aquatique) et microbiologique avec l'introduction de germes pathogènes (bactéries, virus, parasites).L'état de la qualité de l'eau sur notre planèteVoici quelques faits et chiffres sur la qualité de l'eau :Plus de 80% des égouts des pays en voie de développement se déversent sans traitement, polluant les rivières, les lacs et les zones côtières.De nombreuses industries – certaines connues pour être très polluantes (comme le tannage des peaux ou la chimie)- sont délocalisées des pays à hauts revenus vers les économies de marché émergentes.Bien que les populations rurales en Asie doivent rester stables, selon les estimations, pour les 20 prochaines années, les populations urbaines vont certainement augmenter de 60% avant 2025, ce qui entraine des perspectives de pénurie d'eau.Globalement, le problème de qualité de l'eau le plus préoccupant est l'eutrophisation, résultat d'une forte concentration en nutriments (principalement phosphore et nitrogène), ce qui réduit significativement les utilisations utiles de l'eau.Aujourd'hui, près de 70 millions d'habitants au Bangladesh sont exposés à de l'eau contenant plus que la limite de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de 10 microgrammes d'arsenic par litre. Près de la moitié des 10 millions de puits, selon les estimations, du Bangladesh pourrait être contaminés à l'arsenic.XLa pollution naturelle à l'arsenic de l'eau potable est maintenant considérée comme une menace globale affectant près de 140 millions de gens dans 70 pays, sur tous les continents.Une étude récente sur l'eau potable en France a estimé que plus de 3 millions de personnes (5,8% de la population) sont exposés à une qualité d'eau non conforme aux standards de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) (Pour les nitrates, une non-conformité était relevée dans 97% des échantillons d'eau souterraine).La qualité de l'eau baisse partout dans le monde en raison surtout des activités de l'Homme : la croissance démographique toujours plus forte, l'urbanisation rapide, le rejet de nouveaux organismes pathogènes et de nouveaux produits chimiques provenant des industries et d'espèces invasives sont les principaux facteurs qui contribuent à la détérioration de la qualité de l'eau.Le manque de données sur la qualité de l'eau et l'absence de contrôle au niveau mondial de même que le manque de connaissances sur l'impact potentiel des polluants naturels et anthropogéniques sur l'environnement et la qualité de l'eau sont les principaux dangers. Le fait que de nombreux pays n'aient pas fait de la qualité de l'eau une de leurs priorités a eu pour résultat une diminution des ressources allouées à ce secteur, la faiblesse des institutions et un manque de coordination pour traiter les problèmes de qualité de l'eau.La croissance démographique, l'urbanisation et la production industrielle affectent la qualité de l'eauLa qualité de l'eau se détériore lorsque les infrastructures existantes de traitement des eaux municipales et industrielles et/ou d'assainissement sont surchargées, qu'il n'existe pas d'infrastructures appropriées ou que celles qui existent sont archaïques et que les déchets et les eaux usées sont déversés directement dans l'environnement d'où ils passent dans les eaux de surface ou souterraines. L'amélioration et l'expansion des infrastructures peuvent être très coûteuses et, de ce fait, elles ne suivent généralement pas le rythme du développement rapide. La gestion des eaux usées apparaît donc comme un nouveau problème mondial majeur. De plus, la production agricole et industrielle est à l'origine de nouveaux problèmes de pollution qui sont devenus l'un des plus grands défis pour les ressources hydrologiques de nombreuses parties du monde.Différentes causes sont à l'origine de l'altération de la qualité de l'eau : charge organique (par exemple eaux usées), organismes pathogènes, notamment présence de virus dans les flux de déchets provenant des êtres humains et des animaux domestiques, ruissellement dans le domaine de l'agriculture et déchets humains chargés de nutriments (par exemple nitrates et phosphates) qui provoquent l'eutrophisation et la désoxygénation des voies fluviales, salinisation due à l'irrigation et aux dérivations de l'eau, métaux lourds, pollution par les hydrocarbures, les produits chimiques de synthèse et les polluants persistants (par exemple matières plastiques et pesticides), résidus de produits pharmaceutiques, hormones mimétiques et leurs sous-produits, pollution radioactive et même pollution thermique provenant de la libération des eaux de refroidissement d'installations industrielles et de réservoirs.La dégradation de la qualité de l'eau peut avoir pour résultat la détérioration du fonctionnement des écosystèmes et conduire à des changements brusques et non linéaires. Une fois certains seuils dépassés, le système peut passer à un état tout à fait différent et s'effondrer. Ainsi, une charge excessive de nutriments dans les eaux douces et les écosystèmes côtiers peut provoquer des changements brusques et considérables, conduisant éventuellement à des floraisons d'algues et à un appauvrissement en oxygène qui rend pratiquement impossible la vie animale.Les ressources en eau menacées par la demande croissante en énergieSelon un rapport de l'UNESCO intitulé "Eau et Energie", la demande énergétique est appelée à augmenter sensiblement dans les décennies à venir, notamment dans les économies émergentes, ce qui pourrait se faire au détriment des ressources en eau.En effet, l'extraction des carburants fossiles et la production d'électricité requièrent de grandes quantités d'eau. Le rapport souligne l'interdépendance entre ces deux secteurs. De fait, les choix effectués dans un domaine ont des répercussions dans l'autre : les sécheresses exacerbent les crises énergétiques tandis que l'impossibilité d'accéder au réseau électrique limite les possibilités d'irrigation.Au total, la production énergétique représente près de 15% des prélèvements en eau. D'ici 2035, les prélèvements liés à la production énergétique devrait augmenter de 20% supplémentaires, sous la pression de la croissance démographique, de l'urbanisation et de l'évolution des modes de consommation, notamment en Chine et en Inde.Les changements climatiques et la qualité de l'eauLes changements climatiques et en particulier la hausse des températures et les changements des schémas hydrologiques tels que sécheresses et inondations auront une incidence sur la qualité de l'eau et exacerberont sa pollution provenant de sédiments, de nutriments, de carbone organique dissous, d'agents pathogènes, de pesticides et de sel, de même que de la pollution thermique. En outre, l'élévation du niveau de la mer devrait provoquer une extension des zones de salinité des eaux souterraines et des estuaires et, partant, avoir une incidence sur la disponibilité d'eau douce pour les êtres humains et les écosystèmes dans les zones côtières.Les connaissances sur les incidences du changement climatique sur l'eau, en particulier sa qualité, sont encore très lacunaires. Bien que des données d'observation soient indispensables pour adapter la gestion, il y a moins de réseaux d'observation. Il est nécessaire d'arriver à mieux comprendre et modéliser les changements climatiques en ce qui concerne le cycle hydrologique de façon à faciliter la prise de décision. Les informations concernant les impacts des changements climatiques liés à l'eau sont inadéquates, en particulier pour ce qui est de la qualité de l'eau, des écosystèmes aquatiques et des eaux souterraines.Maintenir la qualité de l'eau, traiter et purifier l'eauLa prévention devrait être l'option préférée aussi bien en termes de viabilité que d'investissement et d'accessibilité économique. La prévention de la pollution de l'eau doit donc être la première des priorités pour préserver la qualité de l'eau. Les deux autres options sont le traitement et la restauration. Si, dans certains cas, le traitement s'impose dans des environnements naturels en raison de la contamination (pollution causée par des influences environnementales, par exemple l'arsenic), il devient habituellement plus complexe lorsqu'il s'agit de pollution due à des activités humaines.Enfin, la restauration de la qualité de l'eau qui s'est détériorée est habituellement onéreuse et plus coûteuse que la prévention puisque la remise en état d'un écosystème dégradé signifie en fait qu'il faut rétablir l'environnement naturel d'origine dans toute sa complexité.La purification de l'eau est un service que fournissent les écosystèmes par le biais du recyclage des nutriments, du piégeage du limon et de la décomposition des déchets. Ainsi, les zones humides peuvent filtrer une grande quantité de nutriments et de substances toxiques. Par ailleurs, les écosystèmes eux-mêmes dépendent de la qualité adéquate de l'eau.La qualité de l'eau influence la santé humaineUne bonne qualité de l'eau est indispensable pour garantir un environnement sain et la bonne santé des êtres humains. En ce qui concerne la boisson et l'assainissement, les besoins par personne et par jour sont essentiellement de 20 à 40 litres d'eau ne contenant pas d'éléments polluants ni d'agents pathogènes dangereux et ils passent à 50 litres si l'on prend en compte les besoins pour la toilette et la cuisine.Toutefois, dans de nombreux pays, la quantité d'eau nécessaire quotidiennement pour la boisson et l'assainissement n'a pas la qualité requise. Les pays en développement qui connaissent une urbanisation rapide souffrent d'un manque d'installations d'épuration des eaux usées avec pour résultat la contamination de l'eau potable qui devient ainsi une des principales causes de maladie (avec les répercussions qui s'ensuivent sur la pauvreté et l'éducation) et de décès.Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), chaque année 4 milliards de cas de diarrhée en plus des millions d'autres cas de maladies sont liés à un manque d'accès à de l'eau propre à la consommation humaine. Chaque année, il y a 1,7 million de personnes qui meurent à la suite de diarrhées, la plupart étant des enfants âgés de moins de cinq ans. La santé humaine est gravement touchée par les maladies liées à l'eau (maladies à transmission hydrique, et infections transmises par des vecteurs liés à l'eau) de même que par la pollution due à des rejets de produits chimiques dans l'eau.Malgré l'amélioration progressive de la fourniture de services d'assainissement depuis 1990, la fourniture d'eau salubre et de services d'assainissement à de grandes parties de la population humaine reste un problème. Aujourd'hui, 1,1 milliard de personnes dans le monde n'ont pas encore accès à un meilleur approvisionnement en eau et plus de 2,6 milliards à un meilleur assainissement. C'est en Afrique subsaharienne, puis dans une moindre mesure en Asie occidentale et en Eurasie, que les lacunes sont les plus importantes. Il y a eu beaucoup moins d'améliorations de l'assainissement dans les zones rurales que dans les zones urbaines et il y a même eu une baisse de l'offre de services d'assainissement dans les zones rurales d'Océanie et de l'ancienne Union Soviétique.Les accords internationaux sur la qualité de l'eauIl n'existe pas d'accords environnementaux contraignants à l'échelon mondial qui obligent les Etats à protéger les ressources en eau contre la pollution car c'est avant tout une responsabilité des gouvernements nationaux. La Convention des Nations Unies de 1997 sur le droit relatif aux utilisations des cours d'eau internationaux à des fins autres que la navigation qui prévoit que les cours d'eau internationaux seront utilisés en équilibrant les intérêts des Etats concernés et la protection adéquate des cours d'eau, n'est pas encore entrée en vigueur. Toutefois, l'importance de la protection des ressources en eau douce a été reconnue dans des instruments internationaux non contraignants tels qu'Action 21, adoptée en 1992 par la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement. Le chapitre 18 d'Action 21 sur la protection des ressources en eau douce et de leur qualité : application d'approches intégrées de la mise en valeur, de la gestion et de l'utilisation des ressources en eau, en particulier, énonce que son objectif général est de « veiller à ce que l'ensemble de la population de la planète dispose en permanence d'approvisionnements suffisants en eau de bonne qualité, tout en préservant les fonctions hydrologiques, biologiques et chimiques des écosystèmes, en adaptant les activités humaines à la capacité limitée de la nature et en luttant contre les vecteurs de maladies liées à l'eau ».En ce qui concerne les ressources en eaux souterraines, en décembre 2008, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution A/RES/63/124 sur le « droit des aquifères transfrontières ». Par cette résolution, l'Assemblée générale des Nations Unies encourage les Etats aquifères à conclure des accords bilatéraux ou régionaux appropriés pour gérer convenablement leurs aquifères transfrontières en tenant compte des dispositions du projet d'articles » figurant en annexe.Au niveau régional, un certain nombre d'accords portent sur la question de la qualité de l'eau. La Convention de la Commission économique pour l'Europe de l'Organisation des Nations Unies sur la protection et l'utilisation des cours d'eau transfrontaliers et des lacs internationaux (1992) et le Protocole révisé de 2000 sur les réseaux hydrographiques partagés de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) revêtent une importance particulière.L'Union européenne a créé un cadre de mesures communautaires dans le domaine de la politique de l'eau dans la Directive cadre européenne sur l'eau (Directive 2000/60/EC du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2000). Cette directive a essentiellement pour but de prévenir une plus grande détérioration de l'eau et de mettre en oeuvre les mesures nécessaires pour atteindre un « bon état de l'eau » dans toutes les eaux de l'UE d'ici à 2015. Les critères de détermination de ce qui constitue un « bon » état de l'eau sont évalués sur la base de facteurs qualitatifs et quantitatifs détaillés, comme abondance de la flore et de la faune aquatiques, degré de salinité, quantité et dynamique du courant d'eau, concentration de nutriments, etc. Des prescriptions spécifiques s'appliquent notamment à l'eau potable, à la pollution et à la gestion des aquifères.Un grand nombre d'accords concernant des bassins fluviaux et des lacs spécifiques ont été conclus par les pays riverains concernés en vue d'établir un cadre institutionnel et juridique pour gérer conjointement et utiliser durablement des ressources partagées, par exemple la Commission internationale conjointe du Canada et des Etats-Unis.En savoir plusAuteurNations Unies / UNESCO L'eau dans un monde qui change - UNESCO
Source : http://www.notre-planete.info/environnement/eau/eau_qualite.php Les contaminants chimiques de l'eau Plus de 60 millions de substances organiques et inorganiques ont été répertoriées au Registre de la Société américaine de chimie, la base de données la plus à jour et la plus exhaustive sur les produits chimiques du monde entier. Chaque jour, 12 000 nouveaux produits chimiques arrivent sur le marché. Dans cet univers en constante expansion, plus de 49 millions de produits chimiques sont commercialisés, dont moins d'1% sont inventoriés ou soumis à règlement. La durée de vie de ces composés chimiques s'étend bien au-delà de l'usage auquel ils étaient destinés à l'origine. Bon nombre d'entre eux pénètrent dans le sol, l'air, les rivières et la mer. En outre, les premières conclusions de recherches récentes indiquent que beaucoup de produits chimiques qui n'avaient pas jusqu'ici été considérés comme des contaminants, tels que les produits pharmaceutiques, sont aujourd'hui présents dans l'eau et l'ensemble de l'environnement. De sorte que les êtres humains et les écosystèmes sont exposés en continu à ces contaminants invisibles. Quelle est l'ampleur du problème et quelle menace font-ils réellement peser sur notre santé et sur les écosystèmes ?Au cours du siècle dernier, l'industrie chimique s'est progressivement détournée des processus de la chimie lourde au profit de la chimie organique. À ses débuts, cette dernière faisait appel au carbone et autres substances produites par des organismes vivants, mais elle a étendu ses activités à des substances de synthèse et artificielles telles que les matières plastiques et les médicaments. Les progrès extraordinaires obtenus dans la fabrication des médicaments et autres procédés industriels ont permis d'éliminer certaines maladies et de rendre notre vie plus agréable. Mais ils ont aussi rendu nos sociétés trop dépendantes de technologies exigeant une myriade de composés chimiques qui envahissent tous les secteurs de l'économie et toutes les sphères de la vie.Quels sont ces nouveaux contaminants chimiques ?Les contaminants nouveaux et émergents comprennent une large gamme de produits chimiques utilisés dans la vie quotidienne. Ce sont par exemple les produits pharmaceutiques et de soins corporels, les pesticides, les produits chimiques industriels et domestiques, les métaux, les surfactants(1), et les solvants. Un grand nombre d'entre eux est toxique pour les êtres humains et les espèces animales aquatiques.Parmi ces produits chimiques complexes, celui des perturbateurs endocriniens constitue un groupe important. Ils interfèrent avec le système endocrinien (hormonal) chez les humains et les animaux. Ces perturbateurs contiennent divers composants synthétiques utilisés comme ingrédients actifs dans les médicaments, mais aussi des hormones présentes dans les organismes tels que les phytoestrogènes (½strogènes végétaux) et des mycoestrogènes (½strogènes fongiques). Les composés perturbateurs du système endocrinien se retrouvent dans les pesticides, les produits chimiques industriels et les métaux lourds. On en trouve également dans certains médicaments tels que les phytoestrogènes utilisés pour lutter contre certains cancers, des maladies cardiovasculaires et neurologiques ainsi que l'ostéoporose chez les femmes ménopausées.Les produits pharmaceutiques et de soins corporels tels que cosmétiques, shampoings et savons posent aussi problème. On a décelé dans les eaux usées et les rivières une variété de produits administrés aux hommes et aux animaux aux fins de traitement et de diagnostic, même si leur concentration était, dans certains cas, presque indécelable. Les produits les plus communément détectés sont notamment les antalgiques, la caféine, les antibiotiques, les médicaments contre le cholestérol et les antidépresseurs.Les polluants organiques persistants ont été largement reconnus comme une menace pour la santé humaine et les écosystèmes. Ils sont utilisés comme pesticides ou ingrédients dans la fabrication de produits industriels tels que les solvants et les polychlorures de vinyle (PVC), les biphényls polychlorés (BPC) et les dioxines ainsi que deux pesticides interdits, le chlordane et le dichlorodiphenyltrichloroethane (DDT). Bien que toxique, le PVC se retrouve partout, car cette matière plastique très solide peut aussi bien servir à fabriquer des fenêtres et autres structures qu'être assouplie pour devenir vêtements, bateaux pneumatiques, tissus d'ameublement etc. Même après l'interdiction des BPC, du DDT et autres contaminants, leurs résidus restent présents dans l'environnement.Comment parviennent-ils dans les plans d'eau ?Les contaminants émergents sont présents, en concentration variable, dans les eaux municipales traitées et non traitées, les effluents industriels et le ruissellement agricole, qui s'infiltrent dans les rivières, les lacs et les eaux côtières. Les eaux non traitées sont l'une des principales sources de produits pharmaceutiques et de perturbateurs endocriniens dans les eaux de surface et les eaux souterraines.La population peut être exposée à ces contaminants en buvant de l'eau, dans la mesure où les services de fourniture d'eau potable et d'assainissement ne sont pas conçus de manière à les éliminer systématiquement. Comme les eaux usées servent également à irriguer les cultures dans les régions à pénurie d'eau, leurs habitants peuvent être exposés à ces contaminants par le biais des produits agricoles qu'ils consomment.Les contaminants peuvent également se frayer un chemin jusqu'à nos assiettes par la voie des fruits de mer et des poissons. Du fait que la plupart de ces produits chimiques complexes sont persistants et solubles dans les lipides, ils ont de fortes chances de durer longtemps dans le milieu aquatique en s'accumulant dans le tissu adipeux des poissons et autres animaux aquatiques. Les chercheurs ont découvert que la chair de certains poissons, qu'ils soient issus de la pisciculture ou de l'océan, contenait des composés organiques produits par l'homme. Des substances toxiques persistantes et des métaux lourds, comme le plomb, ont été trouvés dans des poissons et des fruits de mer provenant de lacs et de zones côtières du monde entier, comme les poissons et les moules de la Baltique, les eaux d'Asie du Sud-est et les Grands lacs situés entre les États-Unis et le Canada.Quels sont leurs effets sur la santé humaine et l'écosystème ?Il a été scientifiquement prouvé que de nombreux produits chimiques reconnus comme contaminants émergents sont susceptibles de provoquer des tumeurs cancéreuses, des malformations de naissance et des troubles du développement qui affectent la fertilité et les fonctions reproductives. Les perturbateurs endocriniens sont soupçonnés de provoquer l'infertilité et de dérégler le développement sexuel. Certaines études ont signalé des cas de féminisation de mâles et de masculinisation de femelles chez les humains comme chez les animaux.Selon l'OMS, ces dernières décennies ont vu chuter le taux de fertilité masculine en raison d'une diminution de la numération du sperme humain chez de nombreuses populations. Des recherches complémentaires seront cependant nécessaires pour résoudre le problème de savoir s'il existe un lien direct entre les composés perturbateurs endocriniens dans l'environnement et l'infertilité masculine.Des changements ont été observés dans la répartition des sexes de certaines espèces de perches dans les rivières européennes. Des poissons mâles en aval de stations d'épuration ont également produit des protéines femelles d'½ufs dans des rivières du Royaume-Uni. Se pose aussi la question de savoir si la forte prévalence de maladies et de malformations chez les larves de poissons prélevés dans l'Atlantique du Nord-est est due à la pollution marine. Des études sont en cours pour déterminer s'il existe un lien de cause à effet entre l'obésité humaine et la présence de composés perturbateurs endocriniens dans les poissons et autres aliments : des hormones sont bien administrées aux bovins et à la volaille, par exemple, afin d'accélérer leur prise de poids.En l'absence quasi-totale de connaissances sur les effets des résidus pharmaceutiques sur la faune aquatique sauvage, des études ont montré que les médicaments analgésiques, anti-inflammatoires et non stéroïdiens ainsi que les régulateurs du cholestérol peuvent être toxiques pour le phytoplancton, le zooplancton et les poissons, en raison de la durée de l'exposition de ces organismes à ces produits. Les antidépresseurs sont soupçonnés d'affecter le développement, la ponte et le comportement de certains crustacés et mollusques. Des études portant sur les effets d'un antidépresseur, la fluoxetine, ont montré que lorsqu'il est utilisé en grandes quantités sur les escargots de boue et les palourdes, leur ponte, leur période de reproduction et leur comportement changent, peut-être sous l'action de la fluoxetine sur la sérotonine, ce neurotransmetteur qui règle les processus de reproduction des mollusques.Si les effets de certains contaminants émergents sur la santé de l'homme et des écosystèmes ont à peine commencé à être évalués, leur accumulation dans le milieu aquatique et l'organisme humain n'a pas du tout été étudiée.Pourquoi les contaminants émergents ne sont-ils pas systématiquement surveillés ?À l'heure actuelle, il n'est fait mention nulle part des contaminants émergents dans les directives sur l'eau et l'environnement, car ils ne sont pas considérés comme des polluants d'intérêt prioritaire. Il en découle que la surveillance continue des eaux usées et des eaux potables exclut ces contaminants de la liste des produits testés, alors même que la technologie le permettrait. De manière générale, la surveillance et les normes de qualité de l'eau se limitent à une poignée de paramètres physiques et chimiques tels que le pH, la température et la turbidité ainsi qu'aux principales « bactéries indicatives », à savoir les coliformes totaux, les coliformes fécaux, E. coli et les entérocoques.Même si la technologie existe, il est coûteux, en temps et en argent, de tester et d'éliminer toute une gamme de ces composés complexes. Les techniques conventionnelles de traitement des eaux ne sont pas à la hauteur de cette tâche, bien que des techniques de pointe comme la filtration sur membranes, l'ultrafiltration, la nano-osmose et l'osmose inverse peuvent éliminer, du moins partiellement, certains produits chimiques perturbateurs endocriniens et composés pharmaceutiques encore actifs. La tâche est encore compliquée par la possibilité que des produits chimiques inconnus à ce jour puissent être présents dans l'eau.Pour toutes ces raisons, on n'a pas encore pu évaluer dans quelle mesure les êtres humains sont exposés aux produits pharmaceutiques et chimiques par l'eau qu'ils boivent, en dépit des inquiétudes sur les effets à long terme ou les effets d'une exposition tout au long d'une vie, à des médicaments, même en faible concentration, notamment chez les f½tus, les enfants et les personnes de santé fragile. De même l'impact, sur les animaux en liberté et sur l'environnement, des perturbateurs endocriniens et autres produits chimiques industriels n'a pas été systématiquement évalué ou surveillé. Il existe aussi le problème inquiétant de l'exposition répétée aux antibiotiques qui pourrait, à terme, réduire leur efficacité dans la lutte contre les bactéries et les agents pathogènes, ce qui exigerait la mise au point d'une nouvelle génération d'antibiotiques Que faut-il faire ? Il est évident que des décisions politiques et des règlementations doivent être adoptées d'urgence afin de lutter contre la masse de produits chimiques qui polluent notre eau aujourd'huiet de veiller à ce que la nouvelle génération de produits pharmaceutiques ne vienne pas s'y ajouter. Au vu des incertitudes scientifiques quant à l'impact des contaminants émergents sur la santé et l'environnement, il faut appliquer le principe de précaution et des techniques de bout de chaîne – encore que ces dernières soient moins efficaces que les mesures de prévention, en raison du coût financier de l'élimination des polluants une fois que ceux-ci ont pénétré dans l'eau.La situation est surtout critique dans les pays en développement. En même temps que se développent des économies exploitant les technologies et que s'améliore le niveau de vie dans ces pays, s'y développent aussi la production et l'utilisation des produits chimiques. Les firmes industrielles du Nord, parmi lesquelles les industries chimiques, sont nombreuses à avoir déplacé leurs activités vers le Sud, où les risques liés à la chimie sont moins connus et la réglementation est moins contraignante – quand elle existe. De grandes quantités d'eaux insuffisamment traitées ou d'eaux usées non traitées par les municipalités, ainsi que d'effluents industriels sont déversées quotidiennement dans les eaux de surface et les zones côtières de ces pays.Il faut par ailleurs que les politiques et les réglementations dépassent la question de l'eau pour s'attaquer aux sources de la pollution. Des mesures sont indispensables pour assurer en toute clarté, sécurité et viabilité la production, l'utilisation et l'élimination de tous les produits chimiques. Cela peut se faire par le recyclage des médicaments, l'investissement dans l'agriculture biologique ou par la vigilance sur le déversement de matériaux chimiques nocifs dans les plans d'eau, par exemple. L'emploi de produits chimiques particulièrement inquiétants devrait être rigoureusement limité par l'adoption du principe de substitution par des produits de remplacement plus sûrs, chaque fois qu'ils sont disponibles. En parallèle, les autorités ainsi que les consommateurs doivent avoir connaissance de ce qui est en leur pouvoir pour utiliser puis éliminer en toute sécurité les médicaments et les produits chimiques.Les moyens d'action pratiquesLes autorités publiques peuvent :sensibiliser les consommateurs quant aux risques pour la santé et l'environnement liés à l'abus de médicaments délivrés sans ordonnance, en cas de troubles mineurs et passagers.prendre des dispositions pour que les pharmaciens délivrent la quantité de médicaments correspondant à la durée du traitement prescrit et non aux dimensions d'un conditionnement standard.créer dans les pharmacies des points de dépôt des médicaments non utilisés et périmés afin d'encourager les consommateurs à les rapporter pour recyclage.encourager l'utilisation généralisée de points de dépôt de piles, d'appareils électriques et autres objets en fin d'usage, à l'image de ce qui existe dans les pays développés.promouvoir, dans la mesure du possible, le recours à des remèdes traditionnels et familiaux en tant qu'alternatives à des médicaments délivrés sans ordonnance et auto-prescrits, en cas de troubles mineurs.mettre à la disposition des ménages des poubelles municipales distinctes pour les différents types de déchets afin de faciliter le recyclage du papier et du carton, du verre, des matières plastiques et du métal.Les consommateurs peuvent :emporter, pour faire leurs achats, un sac pliable et réutilisable afin d'éviter de rapporter chez eux des emballages à usage unique, en matière plastique, comme les sacs de supermarché et de boutiques.réutiliser et recycler les objets à la maison.rendre à la pharmacie locale, pour recyclage, les médicaments inutilisés et périmés.déposer dans des points de collecte les piles, appareils électriques et autres objets en fin de course.préférer les produits recyclés et étiquetés « écologiques » dans la mesure où ils existent et sont d'un prix abordable.séparer chez eux leurs déchets de papier et carton, de verre, de matière plastique et de métal en vue de la collecte sélective En savoir plusNotesLes surfactants améliorent la solubilité des produits dans l'eau ou l'huile, ou bien ils la réduisent, selon les besoins. Ils sont utilisés dans les détergents, les insecticides, les laxatifs, les peintures, les champoings, les spermicides, les dentifrices, etc...
Auteur
Sarantuyaa Zandaryaa, spécialiste du programme en gestion des eaux urbaines et qualité de l'eau, à l'UNESCO - Planète SCIENCE, Vol. 9, No. 4, Octobre–décembre 2011
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