N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (44.192.114.32) si quelqu'un porte plainte.
N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (44.192.114.32) si quelqu'un porte plainte.
Très bon isolant et résistant au feu, l'amiante a été massivement utilisé en France. Alors que sa nocivité était connue depuis plusieurs décennies, ce minéral n'est finalement interdit qu'en 1997. Ce retard criminel des industriels et de l'Etat est aujourd'hui à l'origine d'une hécatombe estimée à 100 000 morts d'ici 2025.
L'histoire de l'amiante Jusqu'en 1975, l'exploitation de l'amiante n'a cessé d'augmenter dans le monde, malgré l'accumulation de preuve de son caractère nocif depuis le début du XX Zoom sur l'amianteLes grandes dates de l'amiante
Les maladies de l'amiante Lorsque ses fibres en suspension dans l'air sont inhalées, l'amiante peut se déposer dans le tissu pulmonaire et l'enveloppe du poumon. Après un délai plus ou moins long, il peut provoquer des inflammations ou de terribles cancers comme le cancer du poumon ou le mésothéliome.
Source : http://www.doctissimo.fr/ L'amiante, matériau naturel fibreux, a été largement utilisé dans de nombreux secteurs d'activités et plus particulièrement dans le bâtiment pour ses propriétés en matière d'isolation thermique et phonique, de résistance mécanique et surtout de protection incendie. Plus particulièrement dans le bâtiment, l'amiante a été intégré dans la composition de nombreux matériaux et produits de construction. Effets sur la santé Les fibres d'amiante sont constituées de filaments très fins et très fragiles. Inhalées, elles se déposent dans les poumons et provoquent des maladies dont certaines, très graves, sont des cancers. Ces maladies se déclarent jusqu'à 30 ou 40 ans après une exposition, souvent professionnelle, aux poussières d'amiante. Toutes les variétés d'amiante sont classées comme substances cancérogènes avérées pour l'Homme par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC).
Quelles sont les maladies de l'amiante ? L'asbestose : accumulation de poussières dans les poumons qui crée des troubles respiratoires ; Les lésions de la plèvre (membrane enveloppant le poumon) ; Le cancer du poumon ; Le mésothéliome : cancer de l'enveloppe des poumons ou de la cavité abdominale.
Risques d'exposition Les risques d'exposition surviennent lors de la libération de fibres d'amiante en cas d'usure ou lors d'interventions mettant en cause l'intégrité de ces matériaux et produits (perçage, ponçage, découpe...).
On distingue par exemple :
1) les matériaux comme les flocages, les calorifugeages et certains types de faux-plafonds, pouvant libérer des fibres d'amiante du seul fait de leur vieillissement, Ces matériaux composent la liste A de matériaux définis dans l'annexe 13,9 du décret du 3 juin 2011. 2) les matériaux tels que les plaques d'amiante-ciment, les dalles de sol en vinyle amiante ou les conduits de vide ordures, dans lesquels l'amiante est lié à une matrice solide, pour lesquels le risque de dispersion des fibres intervient notamment à l'occasion de travaux. Ces matériaux composent notamment la liste B de matériaux définis dans l'annexe 13.9 du décret du 3 juin 2011.
Pour plus d'information sur les précautions à prendre en cas de bricolage, consultez la plaquette réalisée à l'attention des particuliers « Bricolage dans votre logement – Attention à l'amiante » réedition février 2011 (PDF 3 283 Ko) Principes du dispositif réglementaire En France les usages de l'amiante ont été restreints progressivement à partir de 1978, pour aboutir à une interdiction générale en 1997. A partir de 1996, les pouvoirs publics ont mis en place un dispositif réglementaire destiné à protéger la population exposée dans les immeubles bâtis. Ce dispositif est désormais intégré dans le code de la santé publique. Il consiste à : - prescrire un repérage et, le cas échéant, une surveillance et/ou des travaux, en vue d'éradiquer les situations à risque et de gérer les matériaux en place qui ne génèrent pas de risques dès lors qu'ils ne sont pas dégradés ; - rendre les propriétaires responsables de la mise en œuvre de ces mesures ; - faire jouer aux différents intervenants dans la vie d'un bâtiment (propriétaires, occupants, opérateurs de repérage, entreprises intervenant sur le bâtiment, notaires...) un rôle actif dans le contrôle de la mise en œuvre de la réglementation, en rendant obligatoire la circulation de l'information au travers de documents techniques. A consulter le tableau de synthèse des obligations et champs d'application
Aides financières Une subvention de l'ANAH peut être accordée aux propriétaires bailleurs et aux propriétaires occupants (sous conditions notamment de ressources) pour : - la réalisation d'un diagnostic technique, si celui-ci est suivi des travaux préconisés, - ainsi que les travaux d'élimination ou d'isolation des matériaux contenant de l'amiante.
Enfin, dans certains cas, les propriétaires-bailleurs peuvent déduire les dépenses d'amélioration destinées à protéger les locaux des effets de l'amiante pour la détermination des revenus fonciers (code général des impôts).
N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (44.192.114.32) si quelqu'un porte plainte.
N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (44.192.114.32) si quelqu'un porte plainte.
D'où viennent les principales pollutions de l'eau ? 20 janvier 2012
La pollution de l'eau vient essentiellement des activités humaines.
Pollutions organiques Agriculteurs, particuliers et industriels rejettent des matières organiques (excréments, ordures ménagères animales ou végétales pour les particuliers ; déjections animales pour les exploitations agricoles ; déchets végétaux ou animaux pour les industries comme la papeterie, la tannerie ou les industries agroalimentaires). Or ces déchets, notamment les excréments, contiennent des microbes : bactéries, virus... : cette pollution peut donc entraîner des maladies (pollution microbiologique).
Pollutions chimiques L'agriculture (culture et élevage) est une cause majeure de pollution des eaux souterraines, et importante pour les eaux de surface. Les engrais (nitrates, phosphates, mais aussi parfois cadmium) et pesticides utilisés pénètrent dans le sol, puis dans l'eau. Les médicaments et compléments alimentaires (par exemple, zinc) donnés aux animaux d'élevage pourraient également être source de pollution (des études doivent être menées sur l'impact sur le milieu, par exemple le développement de bactéries résistantes aux antibiotiques).
Les particuliers, commerçants et artisans (eaux usées gérées par les villes) sont également à l'origine de pollutions des eaux. Les produits chimiques utilisés (produits de nettoyage, pesticides, peinture...) sont le plus souvent rejetés dans les canalisations (selon l'organisation des égouts dans la ville, ils sont alors soit directement rejetés dans le milieu naturel, soit envoyés en station de traitement des eaux usées). Les résidus de médicaments (absorbés puis rejetés dans les eaux usées) constituent également une source de pollution, mais des études pour améliorer les connaissances sur leur impact sur le milieu naturel sont nécessaires : par exemple, déterminer si certains produits (hormones contenues notamment dans les pilules contraceptives...) peuvent perturber le fonctionnement du système hormonal des animaux et contribuer à la féminisation des poissons. D'autres risques, moins connus, pourraient exister.
Les activités industrielles, autre source de pollution, rejettent des métaux, des hydrocarbures, des acides, et peuvent provoquer le réchauffement des eaux. La pollution des eaux par les activités industrielles a fortement baissé dans la deuxième moitié du XXème siècle, notamment avec la mise en place des stations de traitement des eaux usées en aval des industries dans les années 1970.
Pour lutter contre ces différentes pollutions, les pouvoirs publics ont mis en place différents plans d'action ciblés, qui visent notamment à améliorer les connaissances sur les impacts de certains polluants (médicaments, micro-polluants) sur le milieu naturel (plan micro-polluants, plan médicaments...).
(D'autres causes de pollution, naturelles, existent également : dissolution dans l'eau de matières organiques à cause de l'érosion ou de certains phénomènes naturels comme les éruptions volcaniques).
Quelles sont les actions menées pour protéger la ressource en eau ? 20 janvier 2012
La lutte contre la pollution Des normes sont définies pour le rejet de matières polluantes , et de nombreuses actions ciblées complètent la lutte :
1. Pollution agricole : limiter les pollutions et protéger les ressources Limiter les pollutions « diffuses » (engrais, pesticides) : Pesticides : les substances les plus préoccupantes sont retirées du marché (mi-2011, 39 ont été retirées) ; La recherche et la formation agricole développent les connaissances sur les pratiques utilisant moins de pesticides et d'engrais chimiques. Objectif : réduire de 50% l'usage des pesticides en d'ici 2018 par rapport à 2008 à condition que des techniques alternatives existent (Loi Grenelle 1 ).Nitrates : les agriculteurs doivent respecter plusieurs obligations dans les zones vulnérables aux nitrates (55% de la surface agricole française), notamment en Bretagne et dans le bassin parisien : limitation de la quantité d'azote épandue, interdiction d'épandre à certaines périodes de l'année, limitation du nombre d'animaux dans certains élevages...Dans tous les bassins versants en amont des zones où se développent des algues vertes, il est obligatoire de tenir une comptabilité de la quantité d'azote épandu (loi Grenelle 2 ) - contrôles réalisés par les agents de la police de l'eau ou les inspecteurs des installations classées.
Protéger les cours d'eau et les nappes souterraines : les agriculteurs ont l'obligation de limiter les transferts d'engrais et pesticides (intrants) dans la ressource en eau grâce à la plantation de végétaux (herbes, haies...) entre les cultures et les cours d'eau (« bandes végétales tampon ») (loi Grenelle 2) ; ils sont incités (voire obligés, dans les zones les plus menacées ) à planter des cultures hivernales (« couverture hivernale » ou cultures intermédiaires pièges à nitrates - CIPAN) pour fixer l'eau des précipitations et éviter que les substances chimiques ne pénètrent jusqu'aux nappes phréatiques.
Protéger les captages pour l'eau potable : le code de la santé publique interdit les activités polluantes (« à risque ») à l'intérieur des périmètres de protection immédiats des captages d'eau potable. Par ailleurs, les deux lois Grenelle prévoient la protection effective des 500 captages les plus menacés par les pollutions diffuses d'origine agricole, pesticides et nitrates (« captages Grenelle ») : cela passe notamment par la définition par le préfet de « programmes d'actions agricoles » (mise en place par les agriculteurs de mesures permettant de protéger la ressource en eau : bandes enherbées, réduction des pesticides et des engrais...) dans des zones de protection des aires d'alimentation des captages . Ces programmes d'actions peuvent être rendus obligatoires au bout de trois ans (voire un an dans certains cas) si leur mise en œuvre est jugée insuffisante. D'autres démarches sont possibles, par exemple la mise en œuvre de plans d'actions globaux inscrits dans les contrats de territoires signés par l'ensemble des partenaires, qui peuvent par exemple promouvoir le développement de l'agriculture biologique sur les aires d'alimentation de captages, démarche également soutenue par les agences de l'eau.2. Pollution « urbaine » : améliorer le traitement des eaux usées Accélérer la mise aux normes des stations de traitement des eaux usées : Les stations de traitement des eaux usées doivent respecter des réglementations européennes et françaises, notamment concernant les normes de rejet des différents polluants . Aujourd'hui, grâce au perfectionnement des stations, plus de 90% des matières organiques peuvent être épurées. De plus, les actions menées depuis 2007 (plan d'actions 2007-2011) ont permis d'accélérer la mise en conformité des stations de traitement des eaux usées les plus importantes par rapport à la réglementation nationale et européenne : 141 stations sur 146 identifiées en 2006 ont été mises en conformité, et les travaux seront terminés fin 2013 pour les 5 dernières stations. Ainsi, fin 2011 il ne reste que 4% de stations non conformes à la réglementation française et européenne (dont 2% dont la non-conformité a été découverte après 2007, et est due à la vétusté des ouvrages ou à l'augmentation de la population). Pour la période 2012-2018, un nouveau plan d'actions , acté en septembre 2011, vise à remettre en conformité (reconstruire ou moderniser) 74 stations de taille moyenne identifiées comme prioritaires, pour lesquelles les actions prévues dans le précédent plan ont pris du retard. Il vise aussi le respect des objectifs de bon état des eaux , autre obligation européenne auxquelles sont soumises les stations de traitement des eaux usées.
Pour atteindre le bon état des eaux ayant un usage spécifique (baignade, élevage d'huîtres...), des normes de rejet plus strictes (concernant les polluants : phosphore, azote, matières fécales...) peuvent être fixées par l'Etat au niveau local (inspecteurs des installations classées, au sein des directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement – DREAL) en fonction de l'état des ressources. D'ici 2015, environ 10% des stations devront mettre en place des mesures complémentaires afin d'aller vers le « bon état » des eaux exigé en Europe.
Par ailleurs aujourd'hui, après des actions lancées dans cette direction depuis les années 1970, pratiquement toutes les communes de plus de 2000 habitants sont reliées à des réseaux de collecte et des stations de traitement des eaux usées (99,9% fin 2011), en conformité avec la réglementation européenne et française (l'objectif était d'atteindre cette situation avant fin 2011 ).
Enfin, depuis 2010 , des actions sont menées pour améliorer la connaissance sur la présence de certains micropolluants dans les rejets des stations de traitement des eaux usées (déterminer les quantités, ainsi que l'impact sur le milieu naturel) et limiter le déversement de ces produits dans les réseaux de collecte des eaux usées.
Contrôler l'assainissement individuel (environ 4 millions de logements, soit environ 10 millions de personnes) :Les dispositifs pour le traitement des eaux usées des particuliers (fosses septiques...) doivent respecter des normes réglementaires établies par les ministères du développement durable et de la santé pour garantir leur efficacité en termes de protection des milieux naturels. Pour certains systèmes autorisés depuis 2009 (« systèmes compacts », agissant comme des micro stations d'épuration) l'obtention d'un agrément est nécessaire . Les installations font l'objet de contrôles réalisés par les communes . Les forages domestiques peuvent également être contrôlés par les agents du service de l'eau (mairie ou structure privée délégataire) pour vérifier qu'ils ne risquent pas de contaminer le réseau public.
3. Pollution industrielle : règlementer et contrôler Les exploitants qui rejettent directement leurs eaux usées dans les lacs et les rivières doivent contrôler leurs rejets, et depuis 2006 les déclarer dans un registre européen . Pour les installations les plus polluantes (« installations classées » ), ces rejets sont règlementés par des normes nationales , parfois renforcées au plan local (inspection des installations classées, au sein des DREAL) en fonction de l'activité de l'installation classée, de l'état de la ressource en eau et des usages éventuels (baignade ou élevage d'huîtres par exemple). Ils sont également contrôlés par les inspecteurs des installations classées. Pour les autres installations industrielles polluantes, les rejets peuvent également être plus strictement limités par les directions départementales des territoires (police de l'eau). Pour évacuer leurs eaux usées autres que domestiques par les réseaux d'évacuation d'eau des communes, les exploitants doivent obtenir une autorisation préalable de la commune , et respecter des limites établies par convention communale pour chaque polluant lorsqu'il y en a une.
4. Micro-polluants et médicaments : limiter à la source et améliorer la connaissance « Micropolluants » (substances susceptibles d'avoir une action toxique à des concentrations infimes – pour l'eau, ordre de grandeur entre le nanogramme et le microgramme par litre)Le rejet des micro-polluants les mieux connus (métaux, phtalates issus des déchets de plastique) est réglementé au niveau européen . Les principales actions menées en France visent à : Augmenter le nombre de polluants interdits par la réglementation européenne (règlement « REACH » ) ;Mieux connaître la présence de ces polluants dans les masses d'eau ;Identifier les marges de progrès (ex : créer de nouvelles filières de traitement de certains déchets polluants – peintures...- financées par les producteurs, multiplier les lieux de collecte, sensibiliser les utilisateurs ...). Un « plan national de réduction de la pollution des milieux aquatiques par les micropolluants » a été publié en octobre 2010 pour renforcer ces actions et leur cohérence et pour les étendre aux autres micropolluants.
Médicaments : Des actions visent à mieux connaître la présence des résidus dans les ressources en eau et leurs effets (« plan médicaments et résidus médicamenteux », dépendant du 2ème plan santé environnement 2009-2013, lancé en mai 2011 par le ministère du développement durable et le ministère de la santé ). Une étude réalisée à l'été 2011 a déjà permis de retrouver 19 molécules médicamenteuses au moins une fois dans des échantillons d'eau prélevés dans les ressources en eau (superficielles et souterraines) et les eaux traitées . 25% des eaux traitées, 65% des eaux brutes superficielles et 30% des eaux souterraines contenaient des résidus de médicaments. Plusieurs pistes d'actions sont évoquées : sensibiliser pour limiter l'usage de certains médicaments, surveiller plus particulièrement certains lieux de contamination, introduire des critères environnementaux pour l'autorisation de mise sur le marché des médicaments.
La qualité écologique des cours d'eau Pour mieux préserver la biodiversité dans les cours d'eau, plusieurs actions (« plan de restauration de la continuité écologique des cours d'eau » - novembre 2009) visent notamment à : modifier la forme des berges, recréer les méandres d'un cours d'eau, aménager les barrages en créant des passages pour les poissons (« passes à poisson »)...
Les aides des Agences de l'eau aux collectivités devraient doubler pour ces actions restauration (de 80 à 160 Mons/an) par an (10è programme des Agences de l'eau pour la période 2013-2018).
Source : http://www.developpement-durable.gouv.fr/ L'eau : un élément essentiel pour le développement de la vie L'eau représente 70% du poids de l'adulte et 80% du poids de l'enfant. Une perte de 10% entraîne des troubles graves, voire la mort, si ce pourcentage atteint 20%.La croissance démographique est la pression la plus importante sur la ressource en eau, pourtant le thème de l'eau ne retient pas suffisamment l'attention des institutions internationales : elle n'est pas représentée par un organisme spécifique.La pollution de l'eauDans de nombreux pays en développement, de 80 à 90 pour cent des eaux usées déversées sur les côtes sont des effluents bruts, c'est à dire des rejets qui n'ont pas été traités. La pollution, liée à une démographie galopante dans les zones côtières et à des infrastructures d'assainissement et de traitement des déchets inadéquates, constitue une menace pour la santé publique, les espèces sauvages ainsi que pour les sources de revenu comme la pêche et le tourisme.La mauvaise gestion de l'eauBien qu'elles soient réparties de manière inégale, les ressources en eau douce sont loin de manquer à l'échelle de notre planète.Pourtant, du fait de la mauvaise gestion, de moyens limités et des changements environnementaux, quasiment un habitant de la planète sur cinq n'a toujours pas accès à l'eau potable et 40% de la population mondiale ne disposent pas d'un service d'assainissement de base, indique le deuxième Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau.Le manque d'accès à l'eau potable et à l'assainissement tue 8 millions d'êtres humains chaque année et représente à ce titre la première cause de mortalité dans le monde, un défi majeur et crucial pour l'humanité.C'est peu connu mais l'eau transite via les importations de fruits et légumes qui en contiennent, on parle alors d'eau virtuelle, cela représente la moitié de la consommation en eau des pays importateurs !
Source : http://www.notre-planete.info/environnement/eau/ La qualité de l'eau est un paramètre important qui touche à tous les aspects du bien-être des écosystèmes et de l'homme tels que la santé d'une communauté, les denrées alimentaires à produire, les activités économiques, la santé des écosystèmes et la biodiversité. En conséquence, la qualité de l'eau a également une influence sur la détermination des niveaux de pauvreté, de richesse et d'éducation de l'homme.Vue sous l'angle de la gestion, la qualité de l'eau est déterminée par l'utilisation finale qui en est souhaitée. En conséquence, l'eau destinée aux loisirs, à la pêche, à la boisson et à l'habitat des organismes aquatiques exige des niveaux de pureté plus élevés tandis que pour celle consacrée à la production d'énergie hydraulique les normes de qualité sont beaucoup moins importantes. C'est la raison pour laquelle la qualité de l'eau est définie largement comme les « caractéristiques physiques, chimiques et biologiques de l'eau nécessaires pour les utilisations qui en sont souhaitées » (UN/ECE 1995). Il convient de remarquer qu'après avoir été utilisée, l'eau retourne généralement au système hydrologique et, si elle n'est pas traitée, elle peut avoir de graves effets sur l'environnement.La pollution de l'eau est de plusieurs types. Elle est physique (limpidité altérée, température modifiée), chimique (nitrates, métaux et autres micropolluants), organique (entraînant une surconsommation d'oxygène indispensable à la vie aquatique) et microbiologique avec l'introduction de germes pathogènes (bactéries, virus, parasites).L'état de la qualité de l'eau sur notre planèteVoici quelques faits et chiffres sur la qualité de l'eau :Plus de 80% des égouts des pays en voie de développement se déversent sans traitement, polluant les rivières, les lacs et les zones côtières.De nombreuses industries – certaines connues pour être très polluantes (comme le tannage des peaux ou la chimie)- sont délocalisées des pays à hauts revenus vers les économies de marché émergentes.Bien que les populations rurales en Asie doivent rester stables, selon les estimations, pour les 20 prochaines années, les populations urbaines vont certainement augmenter de 60% avant 2025, ce qui entraine des perspectives de pénurie d'eau.Globalement, le problème de qualité de l'eau le plus préoccupant est l'eutrophisation, résultat d'une forte concentration en nutriments (principalement phosphore et nitrogène), ce qui réduit significativement les utilisations utiles de l'eau.Aujourd'hui, près de 70 millions d'habitants au Bangladesh sont exposés à de l'eau contenant plus que la limite de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de 10 microgrammes d'arsenic par litre. Près de la moitié des 10 millions de puits, selon les estimations, du Bangladesh pourrait être contaminés à l'arsenic.XLa pollution naturelle à l'arsenic de l'eau potable est maintenant considérée comme une menace globale affectant près de 140 millions de gens dans 70 pays, sur tous les continents.Une étude récente sur l'eau potable en France a estimé que plus de 3 millions de personnes (5,8% de la population) sont exposés à une qualité d'eau non conforme aux standards de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) (Pour les nitrates, une non-conformité était relevée dans 97% des échantillons d'eau souterraine).La qualité de l'eau baisse partout dans le monde en raison surtout des activités de l'Homme : la croissance démographique toujours plus forte, l'urbanisation rapide, le rejet de nouveaux organismes pathogènes et de nouveaux produits chimiques provenant des industries et d'espèces invasives sont les principaux facteurs qui contribuent à la détérioration de la qualité de l'eau.Le manque de données sur la qualité de l'eau et l'absence de contrôle au niveau mondial de même que le manque de connaissances sur l'impact potentiel des polluants naturels et anthropogéniques sur l'environnement et la qualité de l'eau sont les principaux dangers. Le fait que de nombreux pays n'aient pas fait de la qualité de l'eau une de leurs priorités a eu pour résultat une diminution des ressources allouées à ce secteur, la faiblesse des institutions et un manque de coordination pour traiter les problèmes de qualité de l'eau.La croissance démographique, l'urbanisation et la production industrielle affectent la qualité de l'eauLa qualité de l'eau se détériore lorsque les infrastructures existantes de traitement des eaux municipales et industrielles et/ou d'assainissement sont surchargées, qu'il n'existe pas d'infrastructures appropriées ou que celles qui existent sont archaïques et que les déchets et les eaux usées sont déversés directement dans l'environnement d'où ils passent dans les eaux de surface ou souterraines. L'amélioration et l'expansion des infrastructures peuvent être très coûteuses et, de ce fait, elles ne suivent généralement pas le rythme du développement rapide. La gestion des eaux usées apparaît donc comme un nouveau problème mondial majeur. De plus, la production agricole et industrielle est à l'origine de nouveaux problèmes de pollution qui sont devenus l'un des plus grands défis pour les ressources hydrologiques de nombreuses parties du monde.Différentes causes sont à l'origine de l'altération de la qualité de l'eau : charge organique (par exemple eaux usées), organismes pathogènes, notamment présence de virus dans les flux de déchets provenant des êtres humains et des animaux domestiques, ruissellement dans le domaine de l'agriculture et déchets humains chargés de nutriments (par exemple nitrates et phosphates) qui provoquent l'eutrophisation et la désoxygénation des voies fluviales, salinisation due à l'irrigation et aux dérivations de l'eau, métaux lourds, pollution par les hydrocarbures, les produits chimiques de synthèse et les polluants persistants (par exemple matières plastiques et pesticides), résidus de produits pharmaceutiques, hormones mimétiques et leurs sous-produits, pollution radioactive et même pollution thermique provenant de la libération des eaux de refroidissement d'installations industrielles et de réservoirs.La dégradation de la qualité de l'eau peut avoir pour résultat la détérioration du fonctionnement des écosystèmes et conduire à des changements brusques et non linéaires. Une fois certains seuils dépassés, le système peut passer à un état tout à fait différent et s'effondrer. Ainsi, une charge excessive de nutriments dans les eaux douces et les écosystèmes côtiers peut provoquer des changements brusques et considérables, conduisant éventuellement à des floraisons d'algues et à un appauvrissement en oxygène qui rend pratiquement impossible la vie animale.Les ressources en eau menacées par la demande croissante en énergieSelon un rapport de l'UNESCO intitulé "Eau et Energie", la demande énergétique est appelée à augmenter sensiblement dans les décennies à venir, notamment dans les économies émergentes, ce qui pourrait se faire au détriment des ressources en eau.En effet, l'extraction des carburants fossiles et la production d'électricité requièrent de grandes quantités d'eau. Le rapport souligne l'interdépendance entre ces deux secteurs. De fait, les choix effectués dans un domaine ont des répercussions dans l'autre : les sécheresses exacerbent les crises énergétiques tandis que l'impossibilité d'accéder au réseau électrique limite les possibilités d'irrigation.Au total, la production énergétique représente près de 15% des prélèvements en eau. D'ici 2035, les prélèvements liés à la production énergétique devrait augmenter de 20% supplémentaires, sous la pression de la croissance démographique, de l'urbanisation et de l'évolution des modes de consommation, notamment en Chine et en Inde.Les changements climatiques et la qualité de l'eauLes changements climatiques et en particulier la hausse des températures et les changements des schémas hydrologiques tels que sécheresses et inondations auront une incidence sur la qualité de l'eau et exacerberont sa pollution provenant de sédiments, de nutriments, de carbone organique dissous, d'agents pathogènes, de pesticides et de sel, de même que de la pollution thermique. En outre, l'élévation du niveau de la mer devrait provoquer une extension des zones de salinité des eaux souterraines et des estuaires et, partant, avoir une incidence sur la disponibilité d'eau douce pour les êtres humains et les écosystèmes dans les zones côtières.Les connaissances sur les incidences du changement climatique sur l'eau, en particulier sa qualité, sont encore très lacunaires. Bien que des données d'observation soient indispensables pour adapter la gestion, il y a moins de réseaux d'observation. Il est nécessaire d'arriver à mieux comprendre et modéliser les changements climatiques en ce qui concerne le cycle hydrologique de façon à faciliter la prise de décision. Les informations concernant les impacts des changements climatiques liés à l'eau sont inadéquates, en particulier pour ce qui est de la qualité de l'eau, des écosystèmes aquatiques et des eaux souterraines.Maintenir la qualité de l'eau, traiter et purifier l'eauLa prévention devrait être l'option préférée aussi bien en termes de viabilité que d'investissement et d'accessibilité économique. La prévention de la pollution de l'eau doit donc être la première des priorités pour préserver la qualité de l'eau. Les deux autres options sont le traitement et la restauration. Si, dans certains cas, le traitement s'impose dans des environnements naturels en raison de la contamination (pollution causée par des influences environnementales, par exemple l'arsenic), il devient habituellement plus complexe lorsqu'il s'agit de pollution due à des activités humaines.Enfin, la restauration de la qualité de l'eau qui s'est détériorée est habituellement onéreuse et plus coûteuse que la prévention puisque la remise en état d'un écosystème dégradé signifie en fait qu'il faut rétablir l'environnement naturel d'origine dans toute sa complexité.La purification de l'eau est un service que fournissent les écosystèmes par le biais du recyclage des nutriments, du piégeage du limon et de la décomposition des déchets. Ainsi, les zones humides peuvent filtrer une grande quantité de nutriments et de substances toxiques. Par ailleurs, les écosystèmes eux-mêmes dépendent de la qualité adéquate de l'eau.La qualité de l'eau influence la santé humaineUne bonne qualité de l'eau est indispensable pour garantir un environnement sain et la bonne santé des êtres humains. En ce qui concerne la boisson et l'assainissement, les besoins par personne et par jour sont essentiellement de 20 à 40 litres d'eau ne contenant pas d'éléments polluants ni d'agents pathogènes dangereux et ils passent à 50 litres si l'on prend en compte les besoins pour la toilette et la cuisine.Toutefois, dans de nombreux pays, la quantité d'eau nécessaire quotidiennement pour la boisson et l'assainissement n'a pas la qualité requise. Les pays en développement qui connaissent une urbanisation rapide souffrent d'un manque d'installations d'épuration des eaux usées avec pour résultat la contamination de l'eau potable qui devient ainsi une des principales causes de maladie (avec les répercussions qui s'ensuivent sur la pauvreté et l'éducation) et de décès.Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), chaque année 4 milliards de cas de diarrhée en plus des millions d'autres cas de maladies sont liés à un manque d'accès à de l'eau propre à la consommation humaine. Chaque année, il y a 1,7 million de personnes qui meurent à la suite de diarrhées, la plupart étant des enfants âgés de moins de cinq ans. La santé humaine est gravement touchée par les maladies liées à l'eau (maladies à transmission hydrique, et infections transmises par des vecteurs liés à l'eau) de même que par la pollution due à des rejets de produits chimiques dans l'eau.Malgré l'amélioration progressive de la fourniture de services d'assainissement depuis 1990, la fourniture d'eau salubre et de services d'assainissement à de grandes parties de la population humaine reste un problème. Aujourd'hui, 1,1 milliard de personnes dans le monde n'ont pas encore accès à un meilleur approvisionnement en eau et plus de 2,6 milliards à un meilleur assainissement. C'est en Afrique subsaharienne, puis dans une moindre mesure en Asie occidentale et en Eurasie, que les lacunes sont les plus importantes. Il y a eu beaucoup moins d'améliorations de l'assainissement dans les zones rurales que dans les zones urbaines et il y a même eu une baisse de l'offre de services d'assainissement dans les zones rurales d'Océanie et de l'ancienne Union Soviétique.Les accords internationaux sur la qualité de l'eauIl n'existe pas d'accords environnementaux contraignants à l'échelon mondial qui obligent les Etats à protéger les ressources en eau contre la pollution car c'est avant tout une responsabilité des gouvernements nationaux. La Convention des Nations Unies de 1997 sur le droit relatif aux utilisations des cours d'eau internationaux à des fins autres que la navigation qui prévoit que les cours d'eau internationaux seront utilisés en équilibrant les intérêts des Etats concernés et la protection adéquate des cours d'eau, n'est pas encore entrée en vigueur. Toutefois, l'importance de la protection des ressources en eau douce a été reconnue dans des instruments internationaux non contraignants tels qu'Action 21, adoptée en 1992 par la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement. Le chapitre 18 d'Action 21 sur la protection des ressources en eau douce et de leur qualité : application d'approches intégrées de la mise en valeur, de la gestion et de l'utilisation des ressources en eau, en particulier, énonce que son objectif général est de « veiller à ce que l'ensemble de la population de la planète dispose en permanence d'approvisionnements suffisants en eau de bonne qualité, tout en préservant les fonctions hydrologiques, biologiques et chimiques des écosystèmes, en adaptant les activités humaines à la capacité limitée de la nature et en luttant contre les vecteurs de maladies liées à l'eau ».En ce qui concerne les ressources en eaux souterraines, en décembre 2008, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution A/RES/63/124 sur le « droit des aquifères transfrontières ». Par cette résolution, l'Assemblée générale des Nations Unies encourage les Etats aquifères à conclure des accords bilatéraux ou régionaux appropriés pour gérer convenablement leurs aquifères transfrontières en tenant compte des dispositions du projet d'articles » figurant en annexe.Au niveau régional, un certain nombre d'accords portent sur la question de la qualité de l'eau. La Convention de la Commission économique pour l'Europe de l'Organisation des Nations Unies sur la protection et l'utilisation des cours d'eau transfrontaliers et des lacs internationaux (1992) et le Protocole révisé de 2000 sur les réseaux hydrographiques partagés de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) revêtent une importance particulière.L'Union européenne a créé un cadre de mesures communautaires dans le domaine de la politique de l'eau dans la Directive cadre européenne sur l'eau (Directive 2000/60/EC du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2000). Cette directive a essentiellement pour but de prévenir une plus grande détérioration de l'eau et de mettre en oeuvre les mesures nécessaires pour atteindre un « bon état de l'eau » dans toutes les eaux de l'UE d'ici à 2015. Les critères de détermination de ce qui constitue un « bon » état de l'eau sont évalués sur la base de facteurs qualitatifs et quantitatifs détaillés, comme abondance de la flore et de la faune aquatiques, degré de salinité, quantité et dynamique du courant d'eau, concentration de nutriments, etc. Des prescriptions spécifiques s'appliquent notamment à l'eau potable, à la pollution et à la gestion des aquifères.Un grand nombre d'accords concernant des bassins fluviaux et des lacs spécifiques ont été conclus par les pays riverains concernés en vue d'établir un cadre institutionnel et juridique pour gérer conjointement et utiliser durablement des ressources partagées, par exemple la Commission internationale conjointe du Canada et des Etats-Unis.En savoir plusAuteurNations Unies / UNESCO L'eau dans un monde qui change - UNESCO
Source : http://www.notre-planete.info/environnement/eau/eau_qualite.php Les contaminants chimiques de l'eau Plus de 60 millions de substances organiques et inorganiques ont été répertoriées au Registre de la Société américaine de chimie, la base de données la plus à jour et la plus exhaustive sur les produits chimiques du monde entier. Chaque jour, 12 000 nouveaux produits chimiques arrivent sur le marché. Dans cet univers en constante expansion, plus de 49 millions de produits chimiques sont commercialisés, dont moins d'1% sont inventoriés ou soumis à règlement. La durée de vie de ces composés chimiques s'étend bien au-delà de l'usage auquel ils étaient destinés à l'origine. Bon nombre d'entre eux pénètrent dans le sol, l'air, les rivières et la mer. En outre, les premières conclusions de recherches récentes indiquent que beaucoup de produits chimiques qui n'avaient pas jusqu'ici été considérés comme des contaminants, tels que les produits pharmaceutiques, sont aujourd'hui présents dans l'eau et l'ensemble de l'environnement. De sorte que les êtres humains et les écosystèmes sont exposés en continu à ces contaminants invisibles. Quelle est l'ampleur du problème et quelle menace font-ils réellement peser sur notre santé et sur les écosystèmes ?Au cours du siècle dernier, l'industrie chimique s'est progressivement détournée des processus de la chimie lourde au profit de la chimie organique. À ses débuts, cette dernière faisait appel au carbone et autres substances produites par des organismes vivants, mais elle a étendu ses activités à des substances de synthèse et artificielles telles que les matières plastiques et les médicaments. Les progrès extraordinaires obtenus dans la fabrication des médicaments et autres procédés industriels ont permis d'éliminer certaines maladies et de rendre notre vie plus agréable. Mais ils ont aussi rendu nos sociétés trop dépendantes de technologies exigeant une myriade de composés chimiques qui envahissent tous les secteurs de l'économie et toutes les sphères de la vie.Quels sont ces nouveaux contaminants chimiques ?Les contaminants nouveaux et émergents comprennent une large gamme de produits chimiques utilisés dans la vie quotidienne. Ce sont par exemple les produits pharmaceutiques et de soins corporels, les pesticides, les produits chimiques industriels et domestiques, les métaux, les surfactants(1), et les solvants. Un grand nombre d'entre eux est toxique pour les êtres humains et les espèces animales aquatiques.Parmi ces produits chimiques complexes, celui des perturbateurs endocriniens constitue un groupe important. Ils interfèrent avec le système endocrinien (hormonal) chez les humains et les animaux. Ces perturbateurs contiennent divers composants synthétiques utilisés comme ingrédients actifs dans les médicaments, mais aussi des hormones présentes dans les organismes tels que les phytoestrogènes (œstrogènes végétaux) et des mycoestrogènes (œstrogènes fongiques). Les composés perturbateurs du système endocrinien se retrouvent dans les pesticides, les produits chimiques industriels et les métaux lourds. On en trouve également dans certains médicaments tels que les phytoestrogènes utilisés pour lutter contre certains cancers, des maladies cardiovasculaires et neurologiques ainsi que l'ostéoporose chez les femmes ménopausées.Les produits pharmaceutiques et de soins corporels tels que cosmétiques, shampoings et savons posent aussi problème. On a décelé dans les eaux usées et les rivières une variété de produits administrés aux hommes et aux animaux aux fins de traitement et de diagnostic, même si leur concentration était, dans certains cas, presque indécelable. Les produits les plus communément détectés sont notamment les antalgiques, la caféine, les antibiotiques, les médicaments contre le cholestérol et les antidépresseurs.Les polluants organiques persistants ont été largement reconnus comme une menace pour la santé humaine et les écosystèmes. Ils sont utilisés comme pesticides ou ingrédients dans la fabrication de produits industriels tels que les solvants et les polychlorures de vinyle (PVC), les biphényls polychlorés (BPC) et les dioxines ainsi que deux pesticides interdits, le chlordane et le dichlorodiphenyltrichloroethane (DDT). Bien que toxique, le PVC se retrouve partout, car cette matière plastique très solide peut aussi bien servir à fabriquer des fenêtres et autres structures qu'être assouplie pour devenir vêtements, bateaux pneumatiques, tissus d'ameublement etc. Même après l'interdiction des BPC, du DDT et autres contaminants, leurs résidus restent présents dans l'environnement.Comment parviennent-ils dans les plans d'eau ?Les contaminants émergents sont présents, en concentration variable, dans les eaux municipales traitées et non traitées, les effluents industriels et le ruissellement agricole, qui s'infiltrent dans les rivières, les lacs et les eaux côtières. Les eaux non traitées sont l'une des principales sources de produits pharmaceutiques et de perturbateurs endocriniens dans les eaux de surface et les eaux souterraines.La population peut être exposée à ces contaminants en buvant de l'eau, dans la mesure où les services de fourniture d'eau potable et d'assainissement ne sont pas conçus de manière à les éliminer systématiquement. Comme les eaux usées servent également à irriguer les cultures dans les régions à pénurie d'eau, leurs habitants peuvent être exposés à ces contaminants par le biais des produits agricoles qu'ils consomment.Les contaminants peuvent également se frayer un chemin jusqu'à nos assiettes par la voie des fruits de mer et des poissons. Du fait que la plupart de ces produits chimiques complexes sont persistants et solubles dans les lipides, ils ont de fortes chances de durer longtemps dans le milieu aquatique en s'accumulant dans le tissu adipeux des poissons et autres animaux aquatiques. Les chercheurs ont découvert que la chair de certains poissons, qu'ils soient issus de la pisciculture ou de l'océan, contenait des composés organiques produits par l'homme. Des substances toxiques persistantes et des métaux lourds, comme le plomb, ont été trouvés dans des poissons et des fruits de mer provenant de lacs et de zones côtières du monde entier, comme les poissons et les moules de la Baltique, les eaux d'Asie du Sud-est et les Grands lacs situés entre les États-Unis et le Canada.Quels sont leurs effets sur la santé humaine et l'écosystème ?Il a été scientifiquement prouvé que de nombreux produits chimiques reconnus comme contaminants émergents sont susceptibles de provoquer des tumeurs cancéreuses, des malformations de naissance et des troubles du développement qui affectent la fertilité et les fonctions reproductives. Les perturbateurs endocriniens sont soupçonnés de provoquer l'infertilité et de dérégler le développement sexuel. Certaines études ont signalé des cas de féminisation de mâles et de masculinisation de femelles chez les humains comme chez les animaux.Selon l'OMS, ces dernières décennies ont vu chuter le taux de fertilité masculine en raison d'une diminution de la numération du sperme humain chez de nombreuses populations. Des recherches complémentaires seront cependant nécessaires pour résoudre le problème de savoir s'il existe un lien direct entre les composés perturbateurs endocriniens dans l'environnement et l'infertilité masculine.Des changements ont été observés dans la répartition des sexes de certaines espèces de perches dans les rivières européennes. Des poissons mâles en aval de stations d'épuration ont également produit des protéines femelles d'œufs dans des rivières du Royaume-Uni. Se pose aussi la question de savoir si la forte prévalence de maladies et de malformations chez les larves de poissons prélevés dans l'Atlantique du Nord-est est due à la pollution marine. Des études sont en cours pour déterminer s'il existe un lien de cause à effet entre l'obésité humaine et la présence de composés perturbateurs endocriniens dans les poissons et autres aliments : des hormones sont bien administrées aux bovins et à la volaille, par exemple, afin d'accélérer leur prise de poids.En l'absence quasi-totale de connaissances sur les effets des résidus pharmaceutiques sur la faune aquatique sauvage, des études ont montré que les médicaments analgésiques, anti-inflammatoires et non stéroïdiens ainsi que les régulateurs du cholestérol peuvent être toxiques pour le phytoplancton, le zooplancton et les poissons, en raison de la durée de l'exposition de ces organismes à ces produits. Les antidépresseurs sont soupçonnés d'affecter le développement, la ponte et le comportement de certains crustacés et mollusques. Des études portant sur les effets d'un antidépresseur, la fluoxetine, ont montré que lorsqu'il est utilisé en grandes quantités sur les escargots de boue et les palourdes, leur ponte, leur période de reproduction et leur comportement changent, peut-être sous l'action de la fluoxetine sur la sérotonine, ce neurotransmetteur qui règle les processus de reproduction des mollusques.Si les effets de certains contaminants émergents sur la santé de l'homme et des écosystèmes ont à peine commencé à être évalués, leur accumulation dans le milieu aquatique et l'organisme humain n'a pas du tout été étudiée.Pourquoi les contaminants émergents ne sont-ils pas systématiquement surveillés ?À l'heure actuelle, il n'est fait mention nulle part des contaminants émergents dans les directives sur l'eau et l'environnement, car ils ne sont pas considérés comme des polluants d'intérêt prioritaire. Il en découle que la surveillance continue des eaux usées et des eaux potables exclut ces contaminants de la liste des produits testés, alors même que la technologie le permettrait. De manière générale, la surveillance et les normes de qualité de l'eau se limitent à une poignée de paramètres physiques et chimiques tels que le pH, la température et la turbidité ainsi qu'aux principales « bactéries indicatives », à savoir les coliformes totaux, les coliformes fécaux, E. coli et les entérocoques.Même si la technologie existe, il est coûteux, en temps et en argent, de tester et d'éliminer toute une gamme de ces composés complexes. Les techniques conventionnelles de traitement des eaux ne sont pas à la hauteur de cette tâche, bien que des techniques de pointe comme la filtration sur membranes, l'ultrafiltration, la nano-osmose et l'osmose inverse peuvent éliminer, du moins partiellement, certains produits chimiques perturbateurs endocriniens et composés pharmaceutiques encore actifs. La tâche est encore compliquée par la possibilité que des produits chimiques inconnus à ce jour puissent être présents dans l'eau.Pour toutes ces raisons, on n'a pas encore pu évaluer dans quelle mesure les êtres humains sont exposés aux produits pharmaceutiques et chimiques par l'eau qu'ils boivent, en dépit des inquiétudes sur les effets à long terme ou les effets d'une exposition tout au long d'une vie, à des médicaments, même en faible concentration, notamment chez les fœtus, les enfants et les personnes de santé fragile. De même l'impact, sur les animaux en liberté et sur l'environnement, des perturbateurs endocriniens et autres produits chimiques industriels n'a pas été systématiquement évalué ou surveillé. Il existe aussi le problème inquiétant de l'exposition répétée aux antibiotiques qui pourrait, à terme, réduire leur efficacité dans la lutte contre les bactéries et les agents pathogènes, ce qui exigerait la mise au point d'une nouvelle génération d'antibiotiques Que faut-il faire ? Il est évident que des décisions politiques et des règlementations doivent être adoptées d'urgence afin de lutter contre la masse de produits chimiques qui polluent notre eau aujourd'huiet de veiller à ce que la nouvelle génération de produits pharmaceutiques ne vienne pas s'y ajouter. Au vu des incertitudes scientifiques quant à l'impact des contaminants émergents sur la santé et l'environnement, il faut appliquer le principe de précaution et des techniques de bout de chaîne – encore que ces dernières soient moins efficaces que les mesures de prévention, en raison du coût financier de l'élimination des polluants une fois que ceux-ci ont pénétré dans l'eau.La situation est surtout critique dans les pays en développement. En même temps que se développent des économies exploitant les technologies et que s'améliore le niveau de vie dans ces pays, s'y développent aussi la production et l'utilisation des produits chimiques. Les firmes industrielles du Nord, parmi lesquelles les industries chimiques, sont nombreuses à avoir déplacé leurs activités vers le Sud, où les risques liés à la chimie sont moins connus et la réglementation est moins contraignante – quand elle existe. De grandes quantités d'eaux insuffisamment traitées ou d'eaux usées non traitées par les municipalités, ainsi que d'effluents industriels sont déversées quotidiennement dans les eaux de surface et les zones côtières de ces pays.Il faut par ailleurs que les politiques et les réglementations dépassent la question de l'eau pour s'attaquer aux sources de la pollution. Des mesures sont indispensables pour assurer en toute clarté, sécurité et viabilité la production, l'utilisation et l'élimination de tous les produits chimiques. Cela peut se faire par le recyclage des médicaments, l'investissement dans l'agriculture biologique ou par la vigilance sur le déversement de matériaux chimiques nocifs dans les plans d'eau, par exemple. L'emploi de produits chimiques particulièrement inquiétants devrait être rigoureusement limité par l'adoption du principe de substitution par des produits de remplacement plus sûrs, chaque fois qu'ils sont disponibles. En parallèle, les autorités ainsi que les consommateurs doivent avoir connaissance de ce qui est en leur pouvoir pour utiliser puis éliminer en toute sécurité les médicaments et les produits chimiques.Les moyens d'action pratiquesLes autorités publiques peuvent :sensibiliser les consommateurs quant aux risques pour la santé et l'environnement liés à l'abus de médicaments délivrés sans ordonnance, en cas de troubles mineurs et passagers.prendre des dispositions pour que les pharmaciens délivrent la quantité de médicaments correspondant à la durée du traitement prescrit et non aux dimensions d'un conditionnement standard.créer dans les pharmacies des points de dépôt des médicaments non utilisés et périmés afin d'encourager les consommateurs à les rapporter pour recyclage.encourager l'utilisation généralisée de points de dépôt de piles, d'appareils électriques et autres objets en fin d'usage, à l'image de ce qui existe dans les pays développés.promouvoir, dans la mesure du possible, le recours à des remèdes traditionnels et familiaux en tant qu'alternatives à des médicaments délivrés sans ordonnance et auto-prescrits, en cas de troubles mineurs.mettre à la disposition des ménages des poubelles municipales distinctes pour les différents types de déchets afin de faciliter le recyclage du papier et du carton, du verre, des matières plastiques et du métal.Les consommateurs peuvent :emporter, pour faire leurs achats, un sac pliable et réutilisable afin d'éviter de rapporter chez eux des emballages à usage unique, en matière plastique, comme les sacs de supermarché et de boutiques.réutiliser et recycler les objets à la maison.rendre à la pharmacie locale, pour recyclage, les médicaments inutilisés et périmés.déposer dans des points de collecte les piles, appareils électriques et autres objets en fin de course.préférer les produits recyclés et étiquetés « écologiques » dans la mesure où ils existent et sont d'un prix abordable.séparer chez eux leurs déchets de papier et carton, de verre, de matière plastique et de métal en vue de la collecte sélective En savoir plusNotesLes surfactants améliorent la solubilité des produits dans l'eau ou l'huile, ou bien ils la réduisent, selon les besoins. Ils sont utilisés dans les détergents, les insecticides, les laxatifs, les peintures, les champoings, les spermicides, les dentifrices, etc...
Auteur
Sarantuyaa Zandaryaa, spécialiste du programme en gestion des eaux urbaines et qualité de l'eau, à l'UNESCO - Planète SCIENCE, Vol. 9, No. 4, Octobre–décembre 2011
N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (44.192.114.32) si quelqu'un porte plainte.
La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a fait adopter le 25 juin un amendement pour avancer de 2020 à 2016 l'interdiction des produits phytosanitaires dans les espaces verts gérés par les collectivités. Par ailleurs, la commission des Affaires économiques de l'Assemblée a adopté le même jour un amendement du gouvernement interdisant, sauf protection particulière, l'épandage de pesticides à proximité des lieux dits « sensibles ». L'interdiction de l'usage des pesticides dans les espaces verts, adoptée dans le cadre de l'examen en commission du projet de loi sur la biodiversité, entrerait en vigueur dès le 1er mai 2016 au lieu de 2020, comme le prévoyait une loi adoptée en janvier 2014. La date de l'examen en séance du projet de loi sur la bioversité n'est pas encore fixée. Interdiction partielle - L'entretien de la voirie, des terrains de sports et des cimetières n'est pas concerné par cette loi. Une politique « zéro phyto », qui implique de garder une partie des « mauvaises herbes », est moins bien acceptée dans ces lieux. [Voir à ce sujet nos articles "La difficile application du zéro pesticide dans les cimetières" et "Football : bassin-versant...1 – pesticides...0" (Club Premium Technique) ] Cette anticipation de l'interdiction » est techniquement réalisable car elle ne porte que sur les espaces verts et les promenades ouvertes au public, surfaces pour lesquelles il existe des solutions alternatives à l'emploi des pesticides chimiques « , souligne le gouvernement dans l'exposé des motifs de son amendement. De plus, l'interdiction n'est pas totale puisque » les produits autorisés en agriculture biologique, les produits de bio-contrôle et les produits à faible risque continuent d'être autorisés « , précise le gouvernement. Ecoles et aires de jeux mieux protégées - L'amendement encadrant l'épandage de pesticides près des lieux « sensibles » – écoles, crèches, aires de jeux pour enfants, hôpitaux et cliniques, maisons de retraite ou de santé – a pour sa part été lors de l'examen par la commission, en deuxième lecture, du projet de loi sur l'agriculture. Le texte subordonne l'usage de produits phytosanitaires à proximité de ces lieux « à la mise en place de mesures de protection adaptées telles que des haies, des dispositifs anti-dérive ou des dates et horaires de traitement permettant d'éviter la présence de personnes vulnérables lors du traitement ». « Lorsque de telles mesures ne peuvent pas être mises en place, l'autorité administrative détermine une distance minimale adaptée en-deçà de laquelle il est interdit d'utiliser ces produits à proximité de ces lieux », distance qui pourrait être de 200 mètres. La commission doit achever jeudi 26 juin l'examen du projet de loi sur l'agriculture, présenté par le ministre Stéphane Le Foll et qui sera débattu en séance, dans l'hémicycle, les 7 et 8 juillet.
N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (44.192.114.32) si quelqu'un porte plainte.
Codages binaires et autres codages Informatique de base Logique Algorithmique Explication du codage binaire des entiers et description d'autres codages (complément à deux, caractères, couleurs, etc.). Base 10 et numérotation de position Dans le système décimal, nous utilisons 10 symboles : 0,1,2,3,4,5,6,7,8,9 et la position d'un symbole correspond au chiffre des unités, des dizaines, des centaines, etc. 1273 = 1× 103 + 2× 102 + 7× 10 + 3
Codage binaire En informatique, la base la plus utilisée est la base 2 avec donc deux symboles, 0 et 1. Le principe général de codage est alors le suivant : si (an-1,an-2,...,a0)2 dénote un nombre en base 2, sa valeur décimale est : an-1 × 2n-1 + an-2 × 2n-2 + ··· + a0 × 20 Comme nous l'avons vu avec les tables de vérité, un alphabet de deux lettres permet d'écrire 2nmots différents de taille n. Avec le codage précédent, ces valeurs correspondent aux entiers de 0 à 2n-1. Remarque : le bit à la position 0, dit bit de poids faible, détermine à lui seul la parité de l'entier à représenté : s'il vaut 0, le nombre est pair, s'il vaut 1, le nombre est impair.
Conversion par divisions successives
La figure 2.1 montre le principe de conversion (par divisions successives) de la base 10 vers la base 2. Pour passer d'un nombre décimal à un nombre octal ou hexadécimal, le même principe peut être appliqué.
Opérations arithmétiques en binaire L'addition en base 2 À nouveau, nous pouvons définir les opérations élémentaires par analogie avec le système décimal. L'addition en binaire de deux nombres consiste à effectuer l'addition binaire sur les bits de même poids de chaque nombre reportant de droite à gauche les retenues successives. Un exemple d'addition simple (car elle n'implique pas de retenue) est : 1011+0100 1111Un peu plus compliqué : 11 0010+0111 1001Et enfin : 111 0011+0111 1010On peut résumer ces opérations à l'aide d'une table de vérité comme vu dans le cours de logique : abrésultat de (a+b)retenue de (a+b)0000011010101101Si l'on convient que 1 correspond à vrai et 0 à faux, il apparaît que l'addition correspond à l'opérateur booléen XOR (OU-exclusif) et que la retenue peut elle être calculée à l'aide de l'opérateur ET.
Multiplication et division Notons simplement qu'il est facile de multiplier et diviser par la base utilisée : en base 10, multiplier par 10 revient à ajouter un zéro à la droite du nombre (décalage à gauche), tandis que diviser revient à supprimer un chiffre à droite (décalage à droite). Cela est encore vrai en base 2. Par exemple, on pourra vérifier aisément que 1011 multiplié par 2 vaut 10110 et que le même nombre divisé par 2 donne 101.
Autres bases Dans un système à base k, il faut k symboles. En informatique, la base la plus utilisée est la base 2 avec deux symboles, 0 et 1, mais on utilise également la base 8 (système octal) et la base 16 (système hexadecimal). nom du codage base symboles binaire 20,1 octal 80,1,2,3,4,5,6,7 hexadécimal 160,1,2,3,4,5,6,7,8,9,A,B,C,D,E,FLe principe général de codage est le suivant : si (an-1,an-2,...,a0)b dénote un nombre en base b, sa valeur décimale est an-1× bn-1 + an-2× bn-2 + ··· + a0× b0 Le principe des divisions successives est toujours valable, quelle que soit la base utilisée. Cependant, il existe une méthode dite par regroupements qui est valide pour les bases qui sont des puissances de 2. C'est le cas de la base 8 (8 = 23) et de la base 16 (16 = 24). Cette méthode nous permet de passer de la base 2 à une autre base, puissance de 2. Dans le cas d'un passage à la base 8, les bits sont regroupés par 3 et décodés. Au besoin, nous pouvons rajouter des 0 à gauche. Voyons cela pour le changement de base du nombre binaire (10111010100)2 :
Pour passer à la base 16, nous appliquons le même procédé en regroupant cette fois les bits 4 par 4 :
Dispositifs physiques pour coder deux valeurs
Représentation des entiers relatifs Première tentative de codage Nous avons vu dans les sections précédentes un codage simple qui, en utilisant n bits permet de représenter les entiers naturels compris entre 0 et 2n-1. Il s'agit maintenant de trouver un codage (et le décodage correspondant) qui permette en plus de représenter des entiers négatifs. La première idée consiste à utiliser le bit de poids fort pour coder le signe de l'entier tandis que les autres bits codent la valeur absolue de l'entier en utilisant le codage binaire vu précédemment. Par exemple, en codage binaire habituel, le mot 011 code la valeur 3 ; avec notre proposition de codage des entiers relatifs, nous aurions, sur 4 bits, 0011 qui code toujours la valeur 3 et 1011 qui représenterait la valeur -3. Ce codage présente au moins deux inconvénients sérieux : le zéro possède deux représentations ; ainsi, sur 4 bits, on a 0000 et 1000 ;l'addition telle que nous l'avons définie n'est plus valide pour ce codage ; par exemple, sur 4 bits, 0010 + 1001 (c'est-à-dire 2-1) donne 1011 (autrement dit, le résultat de 2-1 vaut -3).C'est pourquoi un autre codage a été présenté : le codage en complément à 2.
Codage en complément à 2 La formule proposée pour décoder un mot binaire en valeur décimale est la suivante : - an-1 × 2n-1 + an-2 × 2n-2 + ··· + a0 × 20 La différence avec le codage binaire habituel se fait sur le bit de poids fort qui code une valeur négative d'une puissance de 2. Si ce bit de poids fort vaut 0, il s'agit donc nécessairement d'un entier positif ; par contre, un bit de poids fort à 1 désigne un entier négatif. La formule montre que les autres bits codent une valeur avec la convention habituelle du codage binaire mais, contrairement à la première idée exposée ci-dessus, ces bits ne codent pas la valeur absolue de l'entier mais son complément par rapport à la puissance de 2 du bit de poids fort. Codons par exemple la valeur -3, toujours sur 4 bits : le bit de poids fort vaut 1 car -3 est négatif ;les autres bits nous permettent de coder, non pas, la valeur 3 mais la valeur de 23-3, soit 5. Ce codage peut être trouvé par la méthode des divisions successives.Le codage de -3 en complément à 2 est donc 1101. Reprenons notre exemple d'addition : 0010 + 1001 = 1011. Le premier nombre binaire dénote toujours la valeur décimale 2, le deuxième représente maintenant -7 et la dernière -5 : 2 - 7 = -5, notre addition est de nouveau valide ! Une méthode générale pour coder un entier en complément à 2 est donnée par l'algorithme suivant : Pour coder en complément à 2 un entier relatif -a sur n bits,convertir a en binaire en utilisant n-1 bits (par exemple, par la méthode des divisions successives) ;ajouter un 0 à gauche ;remplacer les 0 par des 1 et les 1 par des 0 ;ajouter 1. Reprenons comme exemple le codage de -3 en complément à 2 sur 4 bits : en binaire, la valeur 3 est représentée sur 3 bits par le mot 011 ;l'ajout d'un 0 à gauche nous donne le mot 0011 ;l'inversion des bits nous fournit le mot 1100 ;enfin l'ajout de 1 à ce nombre nous donne, comme attendu, 1101.Cette fois, les entiers représentables avec des mots de n bits sont ceux compris entre -2n-1 et 2n-1-1. À noter que le nombre de valeurs différentes représentables avec n bits reste naturellement de 2n.
Codages des caractères Principes de quelques codages La première étape consiste définir le jeu de caractères : il s'agit simplement de lister les caractères que nous voulons pouvoir représenter et à les numéroter. Ensuite, vient l'étape du codage : décider comment les numéros associés aux caractères vont être représentés par des bits. Quelle que soit la langue visée, une réflexion rapide amène à un jeu d'une centaine de caractères. On peut donc légitimement proposer un codage binaire classique sur 7 bits puisque celui-ci autorise 128 valeurs distinctes. Dans les années 60, ce type de réflexion a conduit à la définition du codage ASCII (pourAmerican Standard for Communication and International Interchange). L'association entre les lettres et leurs numéros n'est cependant pas arbitraire : A 65 100 0001 . .. ... .... . .. ... .... . .. ... .... . .. ... .... Z 90 101 1010 . .. ... .... . .. ... .... a 97 110 0001 b 98 110 0010 . .. ... .... . .. ... .... . .. ... .... . .. ... .... z 122 111 1010On note qu'une lettre majuscule se trouve à 32 de sa version minuscule. Autrement dit, il suffit de changer le bit de position 5 pour passer de l'une à l'autre. Ces 128 caractères proposés par l'ASCII sont finalement loin d'être suffisants. Les caractères ASCII sont codés sur 7 bits mais utilisaient un 8ème bit de contrôle. Les codes ASCII étendusutilisent ce bit supplémentaire pour doubler le nombre de caractères représentables (au nombre de 256 donc). Les 128 premiers caractères restent ceux disponibles en ASCII ce qui permet une compatibilité dans les deux sens. Parmi eux, on trouve le ISO-8859-1 ou ISO-Latin-1 dédié aux langues de l'Europe de l'Ouest. Une variation sur cette norme est l'ISO-8859-15 qui intègre le symbole euro et le e dans l'o. D'autres codes ASCII étendus : windows-1252 : une variation windowzienne sur le ISO-Latin-1... à éviter ;ISO-8859-2 : langues de l'Europe Centrale et de l'Est ;ISO-8859-3 : esperanto, maltais et turc ;ISO-8859-4 : langues baltes ;ISO-8859-5 : alphabet cyrillique ;ISO-8859-6 : arabe ;ISO-8859-7 : grec moderne ;ISO-8859-8 : hébreu et yiddish ;etc.Vient ensuite la difficulté de mélanger toutes ces langues, pour des documents incluant des traductions par exemple. Le jeu de caractères UNICODE a été conçu dans cet esprit. On y trouve plus de 95 000 caractères représentant quasiment toutes les langues vivantes ou mortes. Par exemple, le caractère numéro 12354 correspond au A dans l'alphabet japonais Hiragana (あ). Il y a plusieurs moyens de coder ce jeu de caractères : l'UTF-16 : codage des caractères de UNICODE sur 16 bits ; on perd la compatibilité avec ASCII et un fichier peut occuper le double de sa place idéale si le texte est monolingue ;l'UTF-8 répond à ces deux difficultés en utilisant un nombre variable de bits selon le numéro du caractère à coder :de 0 à 127 (caractères ASCII) : un octet de la forme 0xxx xxxx;de 128 à 2047 : deux octets de la forme 110x xxxx 10xx xxxx;de 2048 à 65 535 : trois octets de la forme 1110 xxxx 10xx xxxx 10xx xxxx;de 65 536 à 1 114 111 : quatre octets de la forme 1111 0xxx 10xx xxxx 10xx xxxx 10xx xxxx.À noter que l'UTF-8 est le codage privilégié des langages XML.
Codage des caractères : un exemple On considère la chaîne de caractères « hé ! », soient 4 caractères dont les numéros en UNICODE et ISO-LATIN1 sont : 104, 233, 32 et 33. Une fois ces entiers codés en binaire sur 8 bits, nous obtenons : 104 : 0110 1000233 : 1110 100132 : 0010 000033 : 0010 0001Codages en iso-latin1 et utf-8 En iso-latin-1, on met bout à bout et l'on obtient : 0110 1000 - 1110 1001 - 0010 0000 - 0010 0001 En Utf-8, tous les caractères sauf é vont être codés par un octet et restés semblables au codage latin1. Par contre, le code du é, 233, est compris entre 128 et 2047, il nécessite donc deux octets avec le motif suivant : 110x xxxx - 10xx xxxx. La méthode consiste à reprendre 233 codé en binaire (1110 1001), à l'étendre sur 11 bits (000 1110 1001) et à distribuer ces bits dans les emplacements libres du motif. Ce qui donne au final : 0110 1000 - 1100 0011 - 1010 1001 - 0010 0000 - 0010 0001
des couleurs en RGB Une couleur codée en RGB (Red Green Blue) se présente comme un nombre hexadécimal à six chiffres : FF06C3 par exemple. Chaque paire de chiffres est dédiée à une couleur primaire. Sur le même exemple, cela donne : FF pour le rouge ;06 pour le vert ;C3 pour le bleu ;soit les valeurs décimales 255, 6 et 211. Chacune de ces valeurs indique l'intensité avec laquelle la lampe correspondant va être allumée. Puisque FF soit 255 est le maximum représentable sur deux chiffres en hexadécimal, on déduit : 100 % pour la lampe rouge ;2,35 % pour la lampe verte ;82,75 % pour la lampe bleue.Toutes les lampes au maximum de leur intensité (FFFFFF) fournissent du blanc, alors que toutes les lampes éteintes (000000) font naturellement du noir.
Source : http://www.grappa.univ-lille3.fr/ Le code binaire, plus généralement appelé système binaire, est un système de numération utilisant la base 2 avec un nombre exprimé sous forme de série de 0 et de 1. La position des 0 et des 1 indique respectivement l'absence ou la présence d'une puissance de 2, comme le montre l'exemple du schéma ci-dessous.
Applications du système binaire L'importance du système binaire pour les mathématiques et la logique a été comprise une première fois par le grand mathématicien et philosophe Leibnitz au XVIIe siècle. On trouve cependant des traces du système binaire bien avant, chez les Indiens et les Chinois. De nos jours, le système binaire est au cœur de l'informatique et de l'électronique moderne car les ordinateurs fonctionnent fondamentalement comme des machines de Turing utilisant le système binaire. C'est Georges Boole qui a développé l'idée de calcul logique à partir du système binaire et Claude Shannon et George Stibitz qui ont posé en 1937 les bases des calculs électroniques sur les nombres binaires, ouvrant la voie à l'informatique.
N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (44.192.114.32) si quelqu'un porte plainte.
Le 10 décembre 1948, les 58 États Membres qui constituaient alors l'Assemblée générale ont adopté la Déclaration universelle des droits de l'homme à Paris au Palais de Chaillot
Préambule Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde.
Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l'homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité et que l'avènement d'un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l'homme.
Considérant qu'il est essentiel que les droits de l'homme soient protégés par un régime de droit pour que l'homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l'oppression.
Considérant qu'il est essentiel d'encourager le développement de relations amicales entre nations.
Considérant que dans la Charte les peuples des Nations Unies ont proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l'homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l'égalité des droits des hommes et des femmes, et qu'ils se sont déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande.
Considérant que les Etats Membres se sont engagés à assurer, en coopération avec l'Organisation des Nations Unies, le respect universel et effectif des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
Considérant qu'une conception commune de ces droits et libertés est de la plus haute importance pour remplir pleinement cet engagement.
L'Assemblée générale proclame la présente Déclaration universelle des droits de l'homme comme l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l'esprit, s'efforcent, par l'enseignement et l'éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d'en assurer, par des mesures progressives d'ordre national et international, la reconnaissance et l'application universelles et effectives, tant parmi les populations des Etats Membres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction.
Article premier Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Article 2 1.Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. 2.De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.
Article 3 Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
Article 4 Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.
Article 5 Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Article 6 Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.
Article 7 Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.
Article 8 Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi.
Article 9 Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé.
Article 10 Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.
Article 11 1. Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées. 2. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d'après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l'acte délictueux a été commis.
Article 12 Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.
Article 13 1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un Etat. 2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.
Article 14 1. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l'asile en d'autres pays. 2. Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies.
Article 15 1. Tout individu a droit à une nationalité. 2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité.
Article 16 1. A partir de l'âge nubile, l'homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution. 2. Le mariage ne peut être conclu qu'avec le libre et plein consentement des futurs époux. 3. La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'Etat.
Article 17 1. Toute personne, aussi bien seule qu'en collectivité, a droit à la propriété. 2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.
Article 18 Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.
Article 19 Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.
Article 20 1. Toute personne a droit à la liberté de réunion et d'association pacifiques. 2. Nul ne peut être obligé de faire partie d'une association.
Article 21 1. Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis. 2. Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d'égalité, aux fonctions publiques de son pays. 3. La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.
Article 22 Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l'effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l'organisation et des ressources de chaque pays.
Article 23 1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage. 2. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal. 3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale. 4. Toute personne a le droit de fonder avec d'autres des syndicats et de s'affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.
Article 24 Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques.
Article 25 1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. 2. La maternité et l'enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants, qu'ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale.
Article 26 1. Toute personne a droit à l'éducation. L'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l'enseignement élémentaire et fondamental. L'enseignement élémentaire est obligatoire. L'enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l'accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite. 2. L'éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix. 3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants.
Article 27 1. Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent. 2. Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l'auteur.
Article 28 Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet.
Article 29 1. L'individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seul le libre et plein développement de sa personnalité est possible. 2. Dans l'exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n'est soumis qu'aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d'assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d'autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l'ordre public et du bien-être général dans une société démocratique. 3. Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s'exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations Unies.
Article 30 Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.
N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (44.192.114.32) si quelqu'un porte plainte.
N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (44.192.114.32) si quelqu'un porte plainte.
Il ne faut jamais oublier que, quand nous surfons sur internet, nous laissons des traces. A peine sommes-nous connectés à un site que notre ordinateur est identifié par son adresse IP, stockée par le site distant et tous les sites affichant des bannières ou du contenu dynamique sur le site en question. De plus, les cookies utilisés par les sites, sont de petits fichiers permettant de mémoriser les préférences de l'utilisateur durant sa session, en particulier les données saisies dans les différents formulaires. S'ils servent d'abord à personnaliser la navigation, ces cookies peuvent aussi être utilisés pour enregistrer des informations à des fins commerciales, notamment afin de revendre votre adresse électronique (cas du spam) ou vos habitudes de navigation et de consommation à des sites de profiling.
Il existe des moyens de limiter ces risques, avec d'autres contraintes que cet article tente d'expliquer. La meilleure défense restera quoi qu'il arrive la vigilance des internautes concernant les informations personnelles livrées à des sites distants. Principe de navigation sur Internet Lorsque l'on navigue sur Internet, l'ordinateur utilise une adresse unique, appelée adresse IP, permettant aux serveurs web distants de lui répondre.
Pour la plupart des utilisateurs, l'adresse IP est fournie par le fournisseur d'accès à internet et change ou non à chaque nouvelle connexion à Internet. A chaque connexion sur un site distant, celui-ci conserve des logs (fichiers journaux) associant votre adresse IP aux pages consultées.
De même, votre fournisseur d'accès garde un fichier journal de vos connexions et permet donc de garder une correspondance entre vous (avec vos coordonnées réelles d'abonné), l'adresse IP et les pages web consultées.
Il est quasiment impossible de falsifier son adresse IP, tout en consultant des pages web, car vous ne recevriez pas les pages web délivrées par le site distant.
Principe du surf anonyme La seule façon d'effectuer un surf anonyme consiste donc à passer par un serveur intermédiaire qui se connectera aux sites web que vous visitez à votre place et vous renverra à son tour les pages. Ce serveur est dit mandataire ou proxy,
Pour votre fournisseur d'accès : vous vous connectez toujours au même serveur, à savoir le proxy, pour le site distant, vous n'existez pas, c'est le serveur proxy qui se connecte.
Les seules limitations de ce système sont les contraintes d'un intermédiaire, à savoir :un temps de connexion plus long, car le paquet doit circuler de votre ordinateur au proxy, puis du proxy au site web, puis la même chose en retour, sans compter le temps de traitement par le serveur proxy lui-même !une incertitude sur ce tiers, car nul ne sait qui est derrière ce proxy et si les données qui transitent par cet intermédiaire ne seront pas interceptées puis réutilisées de manière malintentionnée. Solutions pour surfer anonymement Il existe plusieurs solutions pour surfer anonymement :Utiliser les services d'un site web d'anonymisation, affichant les pages consultées dans sa propre interface
Logiciel de surf anonyme Les principaux logiciels de surf anonyme sont les suivants :
TorPark, un dérivé de la version portable du célèbre navigateur Mozilla Firefox, paramétré pour utiliser un réseau de routeurs, appelé "onion rings" (littéralement rondelles d'oignons) s'échangeant aléatoirement les données chiffrées afin de brouiller les pistes.Télécharger Torpark
JAP (Java Anon Proxy) est un outil développé en Java, donc multi-plateformes, permettant de gérer une liste de proxies en cascades, c'est-à-dire une liste de serveurs jouant le rôle d'intermédiaire afin de garantir l'anonymat de l'utilisateur tout au long de sa navigation.Télécharger Jap
Tor, est une panoplie d'outils pour tout un éventail d'organisations et de personnes cherchant à améliorer la confidentialité et la sécurité de leurs échanges sur Internet. Compatible Windows, GNU/Linux et Mac.Tor + le site officielPrivoxy (pour la navigation Web)
UltraSurf est un petit logiciel gratuit qui vous permet d'accéder à Internet de façon anonyme. Très simple d'utilisation, il ne nécessite aucune installation.Télécharger UltraSurf
Tuxler un logiciel permettant de changer d'IP d'un simple clic, disponible sous Windows et sous Mac :Tuxler pour Mac Effacer ses traces en local Les solutions présentées ci-dessus permettent d'éviter de laisser des traces de son adresse IP sur le site distant, mais reste le problème des traces en local, dans le navigateur. En effet, lorsque l'on surfe, le navigateur stocke des cookies, des fichiers temporaires (cache), mais garde aussi l'historique des pages consultées. Pour être sûr d'être anonyme il faut soit utiliser un navigateur portable, stocké sur sa clé USB, auquel cas les données restent dans un lieu qui vous appartient, ou bien effacer ses traces. Pour ce faire : Vider le cache Internet Gérer les cookies Supprimer l'historique des recherches
Le logiciel CCleaner permet de vider en une fois le cache des différents navigateurs (IE, Opera, Firefox, ...) et permet de nettoyer un grand nombre d'autres informations stockées sur le système. Liens utiles Voir ses traces sur Internet :Vos traces sur le site de la CNIL
N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (44.192.114.32) si quelqu'un porte plainte.
Flame, également connu sous les noms Worm.Win32.Flame, Flamer et sKyWIper, est un logiciel malveillant découvert en mai2012. C'est un ver informatique infectant les systèmes d'exploitation Windows qui aurait, selon Kaspersky Lab, infecté 1 000 ordinateurs. Il semble qu'il ait été créé par les États-Unis et/ou Israël pour servir à des fins de cyber-espionnage. Caractéristiques techniques Flame est volumineux pour un logiciel malveillant (plus de 20 Mo une fois installé). Il inclut plusieurs bibliothèques de compression de données : zlib, libbz et PPMd, mais aussi un serveur SQLite et une machine virtuelle en langage de scriptLua. Ce logiciel permet d'intercepter des e-mails, des données PDF, Office, des graphiques, et d'enregistrer des conversations en ligne. Il pourrait avoir aussi des applications cybernétiques offensives grâce à une « ogive » Le 11 juin 2012 la société de sécurité informatique russe Kaspersky Lab indique que ce virus serait antérieur et présenterait d'ailleurs des liens avec le virus Stuxnet, qui fait partie du programme américain Olympic Games. Enjeu géostratégique Eugène Kaspersky, fondateur de la société russe productrice de logiciels anti-virus Kaspersky, qui a révélé l'existence du virus sur 600 ordinateurs infectés au Proche-Orient le 28 mai 2012 a annoncé le 6 juin 2012 à Tel Aviv que Flame pourrait marquer le début d'une « cyber-épidémie mondiale ». « Ce n'est que le début du jeu (...). Cela pourrait devenir la fin du monde tel que nous le connaissons, parce que la planète compte beaucoup de réseaux informatiques et nous en sommes fortement dépendants, les cyber-armes peuvent se reproduire et attaquer leurs cibles partout dans le monde, même loin des zones de conflit. Malheureusement, l'humanité ne sait pas encore se protéger contre de telles attaques, et il faudra probablement renoncer à l'utilisation des systèmes d'exploitation populaires comme Windows ou Linux sur les sites sensibles ». Le coût d'une telle arme informatique serait évalué à 100 millions de dollars selon Kapersky. Marco Obiso, coordinateur de la cyber-sécurité de l'ONU à l'Union internationale des télécommunications (ITU) basée à Genève a déclaré qu'il s'agissait « de l'alerte la plus sérieuse à laquelle nous ayons eu à faire face ». Il considère Flame comme « un outil d'espionnage dangereux qui pourrait être utilisé pour attaquer des infrastructures essentielles ». Orla Cox, une analyste de sécurité informatique de Symantec, a estimé que « ce virus ciblait des individus spécifiques vraisemblablement liés à l'Iran. La façon dont il a été mis au point ne ressemble à rien que nous avons vu auparavant. C'est énorme. C'est comme utiliser une arme atomique pour casser une noix. » Les données publiés par Kaspersky Lab indiquent que les infections disséminées par ce programme ont été réparties à travers le Moyen-Orient avec 189 « attaques » en Iran, 98 « incidents » en Cisjordanie, une trentaine au Soudan et en Syrie. Flame a aussi été détecté au Liban, en Arabie saoudite et en Égypte6. Selon de hauts responsables des services secrets occidentaux cités anonymement par le Washington Post en juin 2012, le virus aurait été développé conjointement par les États-Unis et Israël pour recueillir des données en préparation d'une autre attaque informatique visant à ralentir la capacité de l'Iran à développer une arme nucléaire. miniFlame À la mi-octobre 2012, le laboratoire de la société Kaspersky dit avoir découvert un virus de la famille de Flame que l'éditeur baptise miniFlame. Le virus est construit pour fonctionner en extension de Flame ou de Gauss, mais peut également fonctionner indépendamment. Il semble que le virus se soit déployé sur un faible nombre de machines, celles-ci ayant été infectées par Flame auparavant. Tout comme Flame, miniFlame est un outil de cyber-espionnage destiné à voler des données. Kaspersky estime que le développement a pu prendre 5 ans et passer par plusieurs versions. Les chercheurs de Kaspersky insistent sur la relation entre tous ces virus : « miniFlame vient prouver à nouveau qu'il existe une collaboration entre les créateurs de Stuxnet, Duqu, Flame et Gauss ».
Source : http://fr.wikipedia.org/ Au début du mois de mai, l'Union internationale des télécommunications (UIT), agence des Nations unies basée à Genève, reçoit un appel à l'aide de plusieurs Etats du Moyen-Orient, car diverses installations pétrolières de la région sont victimes d'une attaque dévastatrice : des masses de données stockées sur leurs ordinateurs disparaissent soudainement. Fin avril, pour tenter de réparer les dégâts, l'Iran avait dû couper temporairement les réseaux informatiques de son industrie pétrolière. Le coupable semble être un nouveau virus, opportunément baptisé "Wiper" ("effaceur"). Aussitôt, les experts du monde entier croient deviner que l'affaire est un nouvel épisode de la mystérieuse cyberguerre menée contre l'Iran par des pirates inconnus. Déjà, en 2010, un virus de conception inédite, baptisé "Stuxnet", s'était introduit dans les ordinateurs contrôlant les centrifugeuses de l'usine d'enrichissement d'uranium iranienne de Natanz, et avait réussi à les saboter. Le virus provoqua même des explosions, une première mondiale dans l'histoire du piratage informatique. Puis, à l'automne 2011, les Iraniens avaient trouvé dans leurs réseaux informatiques un virus espion, baptisé "Duqu", conçu pour voler des informations sensibles. Ces agressions n'étaient pas revendiquées, mais, selon les experts, seul un Etat pouvait mobiliser les moyens humains et financiers nécessaires pour créer des programmes aussi complexes et innovants. Les soupçons s'étaient portés sur les Etats-Unis, Israël ou les deux. Cette fois, pour neutraliser Wiper, l'UIT fait appel aux services de la société de sécurité russe Kaspersky. Très vite, les Russes repèrent sur les ordinateurs infectés un nom de fichier déjà détecté dans Duqu. Intrigués par la similitude, ils s'aperçoivent que, cette fois, le fichier suspect a été intégré dans un virus encore non identifié. Ils le baptisent "Flame", car ce mot mystérieux revient fréquemment dans son code informatique.
UNE GROSSE "BOÎTE À OUTILS" Parallèlement, d'autres équipes traquent le virus effaceur. Début mai, le laboratoire hongrois CrySys, de l'université de technologie de Budapest, est contacté par des commanditaires souhaitant rester anonymes, qui lui proposent d'enquêter sur Wiper. CrySys est très réputé, car c'est lui qui a détecté Duqu en 2011. Très vite, les Hongrois découvrent le même virus que les Russes, mais s'aperçoivent qu'il s'agit d'un monstre d'une puissance inédite. Face à l'ampleur de la tâche, ils transmettent le dossier à la société de sécurité américaine Symantec, qui se met sur l'affaire avec de gros moyens logistiques. Le 28 mai, les Russes, les Hongrois, les Américains, et même les Iraniens, qui ont participé à la traque, publient des communiqués annonçant la découverte du mégavirus, que tout monde décide d'appeler Flame. Wiper, cible originelle de l'enquête, est complètement délaissé – d'autant qu'il semble désormais inactif. Une fois Flame identifié, les experts de plusieurs pays mettent au point en urgence des programmes pour le bloquer. Ils se lancent aussi dans une œuvre de longue haleine – l'analyse du code qui le compose. Ils vont de surprise en surprise. Dans sa version complète, le code de Flame pèse 20 mégaoctets – vingt fois plus que Stuxnet. Il s'agit d'un système d'espionnage, qui travaille en secret, sans perturber le fonctionnement de l'ordinateur. Les chercheurs le comparent à une grosse "boîte à outils", contenant une large panoplie de logiciels ayant chacun leur spécialité. Il est capable d'identifier et de recopier n'importe quel type de fichier, de mémoriser chaque frappe sur le clavier, de faire des captures d'écran, ou encore d'activer le micro de l'ordinateur pour enregistrer les bruits et les conversations alentour. Il peut même déclencher l'émetteur-récepteur sans fil Bluetooth pour communiquer avec des ordinateurs portables ou des smartphones situés à proximité.
SA MISSION REMPLIE, IL S'AUTODÉTRUIT Comme la plupart des logiciels espions, il est piloté à distance par plusieurs "centres de commande et de contrôle", installés sur des serveurs situés n'importe où dans le monde. Flame vise les machines équipées du système d'exploitation Windows de Microsoft : grâce à des certificats de sécurité fabriqués à l'aide d'algorithmes très complexes, il se fait passer pour une mise à jour de Windows. Il ne se propage pas automatiquement sur le réseau, mais seulement au coup par coup, sur décision d'un centre de commande – le but étant d'éviter une prolifération anarchique qui accroîtrait les risques de détection. Avant de transmettre les données aux centres de commande, le virus sécurise ses communications grâce à des systèmes de cryptage intégrés. Enfin, il est doté d'une fonction "suicide" : quand il a rempli sa mission, il s'autodétruit. Flame possède peut-être d'autres fonctions, qui restent à découvrir, car l'analyse ne fait que commencer. Par ailleurs, les chercheurs estiment qu'il a fonctionné pendant au moins deux ans avant d'être repéré. En ce qui concerne les victimes, les enquêteurs ont identifié dans un premier temps plus de 400 ordinateurs infectés : environ 200 en Iran, une centaine en Palestine, une trentaine au Soudan et en Syrie, quelques-uns au Liban, en Arabie saoudite, en Egypte... Au total, le nombre de victimes est estimé à un millier. A ce stade, les sociétés de sécurité refusent de dire quels secteurs d'activité ont été visés dans chaque pays. Elles notent seulement que Flame recherchait particulièrement les fichiers Autocad (dessins industriels, plans d'architecte, schémas de machines, etc.). Elles affirment aussi que le virus a été trouvé sur des ordinateurs installés chez des particuliers – soit parce que leur vie privée intéressait les espions, soit parce qu'ils travaillaient sur des dossiers sensibles depuis leur domicile. A l'autre bout de la chaîne, les enquêteurs ont identifié une quinzaine de centres de commande clandestins, qui déménageaient régulièrement à travers l'Europe et l'Asie, et fonctionnaient sous couvert de quatre-vingts noms de domaine différents. Grâce à l'aide de GoDaddy et d'OpenDNS, deux sociétés américaines de gestion de noms de domaine, Kaspersky parvient à détourner le trafic de Flame vers ses propres serveurs, pour intercepter les flux de données entre les centres de commande et les victimes. Cela dit, peu après l'annonce officielle de la découverte de Flame, le trafic cesse totalement.
LES ETATS-UNIS ET ISRAËL SOUPÇONNÉS Pour les sociétés de sécurité, l'investigation s'arrête là : pas question de chercher à démasquer les concepteurs de Flame ni ses commanditaires. En théorie, ces enquêtes sont du ressort de la justice des pays concernés, mais les obstacles techniques, juridiques et diplomatiques sont quasi insurmontables. Kaspersky se contente d'affirmer que seul un Etat dispose des moyens logistiques et financiers nécessaires pour créer un outil aussi sophistiqué. De son côté, le centre iranien Maher publie un communiqué très technique : "Compte tenu du mode de nommage des fichiers, des méthodes de propagation, du niveau de complexité, de la précision du ciblage et de la perfection de son fonctionnement, [Flame] a sans doute un lien étroit avec (...) Stuxnet et Duqu (...). Les récents incidents de pertes massives de données en Iran sont probablement le résultat de l'installation de modules de ce virus."Levente Buttyan, directeur du CrySys de Budapest, est plus direct : "Il n'y a aucune preuve, mais quand on examine les méthodes de travail, et qu'on considère la région où se concentrent les cibles, il est clair que les soupçons se portent sur les Etats-Unis et Israël." La paternité de Flame reste, à ce jour, inconnue, mais la thèse de l'implication des Etats-Unis a été renforcée par la publication le 5 juin d'un livre intitulé Confront and Conceal : Obama's Secret Wars(Attaquer sans le dire : les guerres secrètes d'Obama) de David Sanger, correspondant du New York Times à Washington. David Sanger, très introduit à la Maison Blanche, explique en détail comment Stuxnet a été conçu, puis utilisé contre l'usine nucléaire iranienne par les services secrets américains, avec l'aide des Israéliens, au cours d'une opération baptisée "Jeux olympiques". Il affirme aussi qu'à la suite d'une erreur de manipulation, Stuxnet s'est répandu sur Internet, infectant près de cent mille machines dans le monde, mais que l'administration Obama aurait décidé de poursuivre l'opération sans se soucier des dommages collatéraux. Or, officiellement, les Etats-Unis condamnent toutes les activités dites de "cyberguerre" et mènent une campagne diplomatique pour dissuader le reste du monde, y compris leurs alliés, de fabriquer des virus d'attaque. Après les révélations de David Sanger, la première réaction du gouvernement Obama a été d'ouvrir une enquête criminelle pour retrouver les auteurs de la fuite – un aveu implicite. De son côté, le New York Times affirme qu'avant de publier ces informations il avait prévenu le gouvernement, qui lui aurait alors demandé de ne pas publier certains détails techniques, au nom de l'intérêt national. S'il est avéré que le gouvernement des Etats-Unis fabrique des virus, les sociétés américaines de sécurité, qui travaillent souvent pour l'Etat, se retrouvent dans la situation paradoxale de devoircontrecarrer des opérations de leur propre gouvernement. Lors d'un entretien accordé au Monde en juin 2011, le PDG de Symantec, Enrique Salem, s'était félicité d'avoir réussi à neutraliser en 2010 deux centres de commande de Stuxnet, situés en Malaisie et aux Pays-Bas, et d'avoir identifié trois failles de sécurité utilisées par le virus pour se propager. Il affirmait que Stuxnet avait été fabriqué par un "Etat", sans préciser lequel. En ce qui concerne Flame, les responsables de Symantec rappellent qu'ils défendent en priorité les intérêts de leurs clients - mais qu'en raison de l'embargo décrété par les Etats-Unis ils n'ont pas de clients en Iran. De toute façon, les Américains ne sont pas vraiment en pointe dans la lutte contre ces virus : Stuxnet a été détecté pour la première fois par une équipe biélorusse, Duqu par les Hongrois, et Flame à la fois par les Russes, les Hongrois et... par les Iraniens, toujours aux premières loges.
N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (44.192.114.32) si quelqu'un porte plainte.